Z le Roman de Zelda, de Therese Anne Fowler, est la biographie romancée de Zelda, la femme de l’écrivain Francis Scott Fitzgerald.
Ce livre est l’histoire de deux jeunes gens qui avaient tout pour être heureux et qui s’enivrèrent de plaisirs et d’alcools pour se persuader qu’ils l’étaient. Errances dans le monde entier, beuveries, fêtes: voilà le quotidien de Scott, Zelda et leurs amis…
J’ai beaucoup apprécié l’évocation des années 20-30, l’ambiance et l’immersion dans le milieu littéraire de l’époque. Mais les personnages m’ont tous plus ou moins semblé antipathiques. La plupart d’entre eux sont présentés comme vaniteux, égoïstes, avides de gloire, vains et irresponsables. Très humains et très faillibles, donc probablement réalistes, mais j’ai trouvé que c’était horriblement déprimant.
D’autre part, si j’ai aimé le style de l’auteur, je n’ai pas adhéré à son parti-pris de raconter l’histoire à la 1e personne. Je n’aime pas trop les romans où on dit « je », ça m’a encore plus gênée du fait qu’il s’agissait d’un personnage ayant réellement existé, même si l’histoire est romancée. Nous partageons le quotidien et les pensées de Zelda et, si on apprend beaucoup de choses intéressantes, il en résulte quelques longueurs. Certains chapitres sont entièrement consacrés à l’énumération des fêtes auxquelles ont été conviés les personnages et à la façon dont ils s’y sont (mal) conduits.
Les thèmes abordés sont nombreux et vraiment intéressants: outre la littérature et le milieu éditorial, ce livre parle d’art, de condition des femmes, aborde l’alcoolisme, l’homophobie ou la maladie mentale. Malheureusement, certaines choses qui ne sont que survolées auraient mérité d’être un peu plus approfondies (un chapitre de moins sur les habitudes de boisson des personnages aurait pu y être sacrifié par-ci par-là me semble-t-il).
Je ressors de cette lecture un peu mitigée. Il a manqué à ce roman un peu de profondeur pour réellement me séduire. La déchéance et les états d’âme des personnages m’ont déprimée et c’est seulement dans la dernière partie du livre, lorsque les thèmes de la maladie mentale et de la condition féminine sont plus sérieusement abordés, que l’auteur a su me toucher.
Sur le même thème, j’avais lu Alabama Song, de Gilles Leroy, que j’avais beaucoup aimé et que je vous conseille 😉
Je vais me laisser tenter par Alabama Song je pense :). Ton article a un peu confirmé les craintes que j’avais eues en feuilletant Z le roman de Zelda. Contrairement à toi, j’aime beaucoup les romans à la 1ère personne, je m’immerge plus facilement dans l’histoire ^^. Mais pour des personnes ayant réellement existé, c’est vrai que ça peut vite devenir casse-gueule
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Hâte de connaître ton avis sur Alabama Song 😉
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