Le Joyau Livre III: La Clé noire. D’Amy Ewing. Editions Robert Laffont, collection R. 386 pages. (2016)
Billet garanti sans spoiler!
Si vous voulez voir les billets sur les 2 1ers tomes et la nouvelle bonus: Le Joyau – La Rose blanche – La Maison de la Pierre.
Suite aux évènements des précédents tomes, nous retrouvons Violet et ses compagnons pratiquement là où nous les avions laissés à la fin de La Rose blanche. La situation est critique un peu partout dans la Cité Solitaire, le moment d’agir est venu!
Je commençais à oublier certains détails, aussi était-il temps que je lise ce dernier tome… Si celui-ci conclut de façon à peu près satisfaisante la trilogie, je dois dire qu’il me laisse un peu mitigée. Il y a beaucoup de longueurs, mais à côté de ça énormément de choses manquent de développement, quelques détails sont en contradiction avec ce qu’on avait appris dans le tome 1 (je l’avais déjà remarqué dans le tome précédent) et surtout il y a beaucoup de facilités.
Les choses s’arrangent toujours, les personnages sont manichéens (les gentils sont gentils et les méchants sont méchants), les rares exceptions étant peu approfondies. Les conséquences de certains choix sont inexistantes ou si rapidement expédiées que ça rend les personnages trop superficiels: on se lamente 2 secondes et on passe à autre chose.
Quant à la conclusion, si elle est globalement satisfaisante puisqu’elle nous offre des certitudes sur le sort à court terme des personnages, elle manque elle aussi de développement et d’approfondissement. A noter également que la fin est ouverte et propose des perspectives à utiliser pour une éventuelle suite qui partirait dans une nouvelle direction.
Dans l’ensemble, cette trilogie propose des thèmes intéressants et un univers assez riche, mais pâtit énormément d’un manque de profondeur chronique et de l’absence de développement des idées au profit de considérations plus ou moins oiseuses. D’autre part, l’intrigue souffre également du fait qu’il n’y a pas réellement de personnage fort et/ou charismatique, ni de protagoniste un minimum ambigu. D’où peu de retournements de situation et beaucoup d’évènements prévisibles. On ne doute pas vraiment de l’issue de l’histoire et c’est bien dommage.
Au final, une trilogie sympathique, mais dont les défauts et le manque de développement nuisent trop à l’intrigue pour la rendre inoubliable. Cependant, même si mon avis semble très sévère, je suis allée au bout, c’est donc qu’on y trouve suffisamment d’éléments intéressants pour éveiller la curiosité. Et l’ensemble reste relativement addictif malgré ses faiblesses.
Sur un thème similaire, je vous conseille La Servante écarlate, de Margaret Atwood, qui propose un univers dystopique et des personnages beaucoup plus fouillés (il faut dire qu’on n’est pas dans du YA pour midinettes, là).
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haha, je suis moins sévère que toi dans mes propos mais pourtant je te rejoins complètement!
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Je crois que je suis devenue sévère à force de lire du YA ^^
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