Le Mystère de la Chambre jaune. De Gaston Leroux. Editions Robert Laffont, collection Les chefs-d’oeuvre de Gaston Leroux. 293 pages. (1907)
On a tenté d’assassiner Mathilde Stangerson, aussitôt la police et la presse sont sur les dents. Car la victime a été retrouvée seule dans la Chambre jaune, dont la seule issue est une porte verrouillée de l’intérieur. Où est passé l’assassin? C’est le mystère que va tenter de résoudre le jeune journaliste Rouletabille, qui ne fait guère confiance aux méthodes de la police.
J’avais déjà lu ce livre à l’adolescence, j’ai également vu l’adaptation ciné avec Denis Podalydès. Pourtant je n’avais aucun souvenir de la façon dont se résolvait l’énigme, même si j’ai immédiatement soupçonné le bon personnage. Réminiscences probables, mais inconscientes de mes précédentes incursions dans les aventures de Rouletabille. J’étais assez sûre de moi, mais je ne parvenais pas à expliquer le fameux Mystère qui donne son titre au livre. C’est pourquoi cette histoire m’a maintenue en haleine jusqu’à sa fin et son explication parfaitement logique et, finalement, relativement simple!
L’auteur use de beaucoup de détours et de mystères avant d’en arriver là, embrouillant d’autant plus son lecteur que Rouletabille ne dévoile pas ses déductions avant les dernières pages. ça peut être parfois agaçant, surtout quand, comme moi, on n’est visiblement pas apte à utiliser « le bon bout de sa raison » 😆
L’histoire nous est raconté par Sinclair, un ami de Rouletabille, qui utilise parfois des journaux intimes ou comptes-rendus, usant même parfois un peu trop de l’effet récit-dans-le-récit, au point qu’une fois je me suis égarée dans la chronologie des évènements. Gaston Leroux abuse également un peu des italiques et guillemets alors que ça n’est pas justifié la plupart du temps. ça ne gêne pas la compréhension, mais j’ai trouvé ça plutôt agaçant, justement parce que ça n’était pas justifié. Pour le reste, la plume est plutôt agréable.
Une lecture sympathique, qui maintient le suspense jusqu’à la fin. Et un classique de la littérature policière à découvrir.
Ha, c’est drôle, je l’ai lu tout récemment et j’ai trouvé cela rempli de facilités scénaristiques vraiment très énervantes, sans compter les clichés. C’est vrai que le mystère qui donne son titre au livre est plutôt astucieux et cela vaut la peine sur ce point, mais pour le reste je trouvais cela tellement « naïf », sans compter que le perso de Rouletabille n’est absolument pas sympathique et que son ami « faire-valoir » Sinclair ferait passer Watson et Hastings pour des génies. D’accord avec toi sur les italiques aussi, juste là pour souligner les airs mystérieux du détective en herbe… ^^
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Facilités, sans doute, naïf, peut-être aussi, mais comme j’ai lu assez vite, ça ne m’a pas vraiment gênée ^^ Je crois que j’étais tellement focalisée sur la fameuse Chambre jaune que ça m’a été facile de faire abstraction des défauts.
Je plussoie pour Sinclair 😆
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Je l’ai relu moi aussi assez récemment car je l’ai donné à lire à mes enfants. Ca reste un incontournable ! 😀 mais oui, ce qui m’a interloqué, c’est que Rouletabille n’est pas sympa en effet. C’est tellement inhabituel. Même Poirot est rendu « sympathique » par Agatha Christie avec ses manies et ses suffisances qui le ridiculisent gentiment 😉
Je suis d’accord, le fin mot de l’histoire est moins « spécial » que dans mes souvenirs d’ado mais ça reste bien sympa quand même.
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Je suppose que ce qui était sympa en 1907 ne l’est plus forcément en 2017 ^^
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sans nul doute !
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et par là tu ne sous-entends pas que linley l’a lu en 1907, hein? :p Pour en revenir à mon avis, je crois que je n’aime pas trop les histoires où on se rend compte que le détective avait déjà un certain nombre d’infos ( par de miraculeuses coïncidences) et que le lecteur n’a donc pas toutes les cartes en main pour mener l’enquête. ( n’empêche, j’avais pointé le bon coupable et j’avais un début d’explication sur le comment mais loin d’être complète, et je ne comprenais pas le pourquoi ^^)
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J’ai pensé la même chose et puis après, je me suis « je connais bien Cyan » 😉 😛
Le problème, c’est je l’ai relu en connaissant la fin, donc je regardais plus comment l’histoire évoluait qu’à chercher le coupable que je ne connaissais. J’ai fait la même chose avec Roger Acroyd de A.C. au passage…
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Je ne pensais pas que ma phrase pouvait prêter à confusion 😆
Le coupable, mon instinct (ou un souvenir latent) me criait que c’était ce personnage, mais mes théories sur le comment étaient toutes foireuses ^^
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J’avais bien aimé le roman même si Rouletabille m’avait quelque peu exaspérée 🙂
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Il faut dire qu’il est assez agaçant ^^
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j’avais beaucoup aimé quand je l’avais lu au collège, j’en garde vraiment un bon souvenir 🙂
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C’est chouette qu’il t’ait laissé un bon souvenir, moi j’avais presque tout oublié de ma lecture ^^
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