Entremonde. De Neil Gaiman et Michael Reaves. Editions J’ai Lu. 222 pages. (2007)
Résumer un livre signé Neil Gaiman est un exercice compliqué: on risque toujours de trop en dire, ou pas assez, mais c’est toujours casse-gueule. Quand en plus il écrit avec un complice, ici Michael Reaves, et que ça part dans tous les sens, on ne sait pas trop par quel bout prendre l’affaire. Si pour finir le roman est aussi court qu’Entremonde, quels éléments de l’intrigue peut-on révéler sans trop en dévoiler?
Aujourd’hui, donc, je vais vous parler d’un livre sans vous le résumer. Je ne vous dirai que ceci: le héros s’appelle Joey et il est question de mondes parallèles. Croyez-moi, vous n’avez pas besoin de plus 😉
Comme souvent avec Gaiman (désolée si je laisse un peu Michael Reaves de côté, mais je n’ai rien lu d’autre de lui et je n’ai pas de point de comparaison), ça ne plaira pas à tout le monde. Pas que ce soit difficile d’accès, inintéressant ou mal écrit. Au contraire! L’histoire, sans être simpliste, est facile à suivre. Il se passe toujours un tas de choses, il y a des monceaux d’idées originales ou déjà-vues mais traitées à la sauce Gaiman-Reaves, ce qui change tout.
Côté plume, on reste dans la simplicité, mais c’est bien écrit, bourré d’humour et d’auto-dérision. L’imaginaire est très riche et, bien qu’exploité de façon assez classique, entraîne le lecteur dans une succession d’aventures sans réel temps mort.
Mon seul bémol est que l’intrigue a un côté un peu enfantin dans sa construction. Mais comme ça évite au lecteur d’être embarqué dans des considérations scientifiques compliquées, je ne vais pas m’en plaindre.
Une lecture qui se savoure et que j’ai fait durer le plus longtemps possible pour m’en délecter jusqu’à la dernière phrase. Je me suis beaucoup amusée 🙂
PS: ne zappez pas la postface 😉
Voilà un livre qui donne envie, je vais le mettre en wishlist 🙂
Merci pour cette chronique sans spoile^^
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De rien, j’espère que ça te plaira autant qu’à moi 😉
Tu noteras que pour une fois c’est un one-shot pas épais ^^
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Excellent point !
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😆
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Je me demande maintenant ce que donne les traductions de Neil Gaiman quand tu dis que « ça reste dans la simplicité ». Car justement, l’écriture de Neil Gaiman est hyper travaillée, recherchée et bourrée de métaphores et de poésie en anglais. À moins que ça soit du au fait que ce soit écrit à quatre mains ?
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Je ne pense pas que la traduction pose problème, je trouve que c’est simple dans le sens où on suit facilement et que c’est toujours fluide. ça n’empêche pas la plume d’être de grande qualité 😉
Enfin évidemment une traduction n’égalera jamais la version originale, c’est un choix de lire en français 🙂
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