Quatrevingt-treize

Quatrevingt-treize. De Victor Hugo. Editions Famot. 351 pages. 1874.

1793. En France sous la Terreur et en pleine révolte chouane, trois enfants et leur mère sont recueillis par un régiment républicain. Au même moment, le nouveau général envoyé par les Royalistes pour prendre la tête de la Chouannerie s’apprête à débarquer en Bretagne.

Difficile de résumer ce roman: il foisonne de personnages et d’évènements. L’histoire est donc assez prenante, il se passe beaucoup de choses. Le problème, c’est qu’il y a aussi beaucoup de descriptions et d’explications. On n’en est pas au point de L’Homme qui rit, où le récit semblait presque anecdotique au milieu des péroraisons de l’auteur, mais Hugo a tendance à souvent me donner l’impression d’assister à un cours magistral sur tout et n’importe quoi plutôt que de lire un roman. Je n’ai pas besoin de cinq chapitres pour la description de chaque personnage, lieu ou phénomène naturel. La plupart du temps, un paragraphe suffirait.

Bref, l’auteur n’avait visiblement pas le don de la concision et les longueurs qui s’ensuivent ont péniblement ralenti ma lecture. Ce qui est d’autant plus dommage que l’intrigue était intéressante, avec de l’aventure, de l’émotion et des idées bien exploitées (pas exemptes de clichés, mais ça fonctionne). J’avoue que j’ai fini par lire en diagonale tous ces chapitres (voire parties entières) qui ne faisaient que déblatérer sur des détails inutiles.

Certaines choses sont prévisibles, d’autres moins. Dans l’ensemble, il est assez facile de se laisser prendre par l’histoire et de s’intéresser à ce qui va arriver aux personnages. Dommage qu’on soit régulièrement coupé-e-s dans son élan par les innombrables digressions.