
Le Lion de Macédoine* volume 1. De David Gemmell. Editions Mnémos. 309 pages. 1990.
Sparte, 4e siècle avant JC. Le jeune Parménion est maltraité par ses camarades parce qu’il est à moitié macédonien et ose les surpasser dans certains domaines. Mais Tamis, la vieille prêtresse, a entrevu un avenir où Parménion serait victorieux sur le Dieu Noir. Malgré les mises en garde, elle décide de l’endurcir pour en faire une arme efficace.
J’avais lu ce livre (et le tome suivant) il y a très longtemps, lors de sa sortie en français au début des années 2000. Le tome 3 tardant à sortir, j’étais passée à autre chose et n’avais jamais pris le temps de terminer ma lecture de cette série. J’ai finalement réussi à me procurer ce dernier tome dans la même édition que ceux que j’avais (même si j’avoue que je les trouve super moches) et, dans l’objectif de terminer le maximum de mes séries en cours cette année (pour pouvoir en commencer plein de nouvelles ^^), j’ai repris du début, mes souvenirs étant trop vagues pour me lancer directement dans le tome 3.
Je regrette de ne pas m’être remise à cette série plus tôt, parce que ce tome a vraiment coulé tout seul. Même si les livres de Gemmell que j’ai dans ma bibliothèque datent carrément, ils coulent sans problème. J’ai dévoré celui-ci assez rapidement, en 2-3 séances de lecture. Même quand il ne se passe pas grand chose au début, les pages défilent.
On est ici dans la fantasy historique, à un moment-clé de l’Histoire de la Grèce, quelques années avant l’émergence de la Macédoine et les conquêtes d’Alexandre le Grand. On croise quelques personnages ayant réellement existé et les grands évènements dont il est question ont vraiment eu lieu. Dans la préface, l’auteur prend le temps d’expliquer comment il s’est faufilé dans les brèches laissées par l’Histoire officielle pour tisser la trame de son récit. Malgré l’aspect fantasy de l’intrigue, il y a donc un côté réaliste qui lui donne un contexte approfondi , sans que ça soit jamais ennuyeux ou rébarbatif.
Je suis d’autant plus facilement entrée dans l’histoire que je connaissais un peu cette période pour l’avoir étudiée à la fac, mais il n’est pas nécessaire de savoir quoi que ce soit sur le sujet pour lire ce livre, c’est juste bonus si vous êtes dans ce cas. Ce qui m’a été le plus difficile, c’est de m’y retrouver dans tous ces noms grecs, j’avoue que parfois j’ai un peu confondu certains personnages secondaires. Mais finalement ça n’a pas vraiment gêné ma lecture, l’auteur place des rappels discrets sans que ça alourdisse le récit.
Le point fort par rapport à certains autres de ses livres (notamment dans la saga Drenaï dont j’ai lu quelques tomes récemment), c’est qu’ici la condition des femmes est clairement dénoncée. Les personnages féminins ne sont pas non plus juste des love interest pour des protagonistes masculins sur-virilisés ou des damoiselles en détresse. ça fait du bien. Même si j’ai trouvé le personnage de Tamis particulièrement détestable, elle a une vraie personnalité et un vrai rôle à jouer dans l’intrigue.
Ceci dit, peu de personnages sont vraiment attachants, y compris Parménion. Et c’est là où le talent de l’auteur réside: l’intrigue m’a embarquée alors même que je n’appréciais réellement aucun personnage. Ils étaient intéressants à suivre, ils avaient une vraie évolution et même ceux que j’avais envie de frapper n’étaient pas déplaisants à suivre.
Bref, j’ai passé un très bon moment, même si honnêtement cette série n’est pour le moment pas parmi mes préférés de cet auteur, et j’ai très hâte de relire le tome 2 🙂
Est-ce que vous avez lu cette série? Qu’est-ce que vous en avez pensé?
*Ce premier tome a également été publié sous le titre: L’Enfant maudit.
D’autres lectures à faire autour de l’Histoire et la mythologie grecque:
- La Trahison des Dieux de Marion Zimmer Bradley. Une réécriture de la Guerre de Troie d’un point de vue féminin.
- Le dernier Chant d’Orphée de Robert Silverberg. Un roman autour du mythe d’Orphée, le musicien dont l’art pouvait, dit-on, charmer même les pierres.
- Héraklès d’Edouard Cour. Une BD à la fois drôle et tragique sur le mythe d’Héraklès.
- Percy Jackson de Rick Riordan. Une saga jeunesse d’urban fantasy basée sur la mythologie grecque, bourrée d’action et d’humour.
- Circé de Madeline Miller. Une réécriture du mythe de Circé, la magicienne rencontrée par Ulysse dans l’Odyssée (personnellement je n’ai pas aimé ce livre, mais il est plutôt apprécié en général).
Si vous avez d’autres titres à me conseiller, vous savez quoi faire dans les commentaires 😉
en ce qui me concerne, j’ai lu la moitié de la saga, j’ai l’intégrale à la maison. J’ai beaucoup aimé, même si ce n’est pas mon préféré. Il faudrait d’ailleurs que je le termine 😉
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C’est ce que je me suis dit aussi et c’est pour ça que j’ai repris au début ^^
Comme toi, j’aime beaucoup même si ce n’est pas la série de cet auteur que je préfère.
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Je lis peu de fantasy historique alors qu’à chaque fois, j’en ressors conquise…
Je ne sais plus si j’ai le livre dans ma PAL ou s’il est dans la bibliothèque paternelle (ce qui revient presque à la même chose), mais le roman est tentant parce que de la fantasy qui dénonce la condition de la femme, ce n’est pas si courant.
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Ce n’est pas non plus un pamphlet féministe, mais j’ai trouvé que la comparaison avec d’autres titres du genre était quand même positive.
Si le genre te plaît, alors n’hésite pas, cette série est très accessible 😉
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Je l’ai lu, il y a fort fort longtemps. A l’époque il avait courbé ma façon même de mener un partie de JDR. depuis je suis dans « Rois du monde » de Jean-Philippe Jaworski, et… Et !
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N’étant pas rôliste (j’ai joué une fois et j’avoue que je n’ai rien compris ^^), je serais curieuse de découvrir en quoi cette lecture avait pu avoir de l’influence sur une partie de jeu de rôle 😉
Rois du monde fait partie de ces séries que j’aimerais découvrir un jour, quand j’en aurai fini quelques-unes ^^
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Sur l’art du conte. Comment amener à décrire une situation qui amènera les Joueuses à inscrire leur personnage dans cette histoire, qu’elle deviennent leur histoire. L’écriture de Gemmel m’as fasciné pour cela. Avant de lire la suite je me demandais ce que moi, je ferais.
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Je vois ce que tu veux dire, c’est très intéressant 🙂
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