Malheureusement, je n’accroche pas toujours à mes lectures et, quand ça ne passe pas, je ne vois pas de raison de persister et de souffrir avec un livre, alors qu’il y en a tant dans ma PAL qui vont me passionner. Parce que je pense que ça peut être intéressant de discuter ensemble de ces livres que je n’ai pas assez aimés pour les lire en entier, aujourd’hui je vous parlerai de mes 3 derniers abandons. Si vous les avez lus, dites-moi si vous pensez que je suis passée à côté de quelque chose ou si, à votre avis, j’ai bien fait de ne pas m’accrocher 😉
Ma tentative de lecture du 1er livre de ce billet date de plusieurs mois, je l’avais oublié ^^
Le Régiment Noir. De Henri Bauchau. Editions Babel. 436 pages. 1972.
En révolte contre sa famille, Pierre fuit aux Etats-Unis et s’associe à Johnson, un esclave évadé, pour former le premier régiment noir de l’armée nordiste, alors que la Guerre de Sécession bat son plein.
Je partais confiante avec cette lecture, le sujet avait l’air passionnant. Et il l’était. Mais j’ai eu un gros problème avec la narration.
L’auteur passe constamment du « je » au « tu » ou au « il-s » sans crier gare, on ne sait plus qui parle ou à qui on s’adresse. Si au début ça restait compréhensible parce qu’on était dans les faits, quand le récit devient de plus en plus onirique, voire hallucinatoire, j’ai perdu le fil en même temps que ma motivation, surtout que l’intrigue n’avançait plus vraiment. D’autre part, je n’ai pas trouvé les personnages particulièrement intéressants ou attachants et certaines relations mises en place par l’auteur ne m’ont pas semblé très crédibles.
Une grosse déception, je n’ai pas réussi à aller plus loin que la moitié du livre ou à peu près.
Si vous connaissez d’autres romans traitant de sujets similaires, mais avec une narration plus accessible, ça m’intéresse, vous savez quoi faire dans les commentaires 😉
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Le Palais des Illusions. De Chitra Banerjee Divakaruni. Editions Philippe Picquier. 458 pages. 2008.
Nous sommes dans une réécriture d’épisodes de la mythologie indienne, du point de vue féminin de Draupadi, à qui on avait prédit qu’elle épouserait les cinq plus grands héros du monde, régnerait sur un palais magique et serait à l’origine d’une terrible guerre.
J’avais de grandes attentes concernant la lecture de ce livre. De la mythologie indienne d’un point de vue féminin, je me disais que ça allait être super intéressant.
Et je ne peux pas dire que c’était dénué d’intérêt, c’est juste que le point de vue féminin de légendes où les hommes ont le beau rôle reste assez réduit. Dans ce genre de récit, les femmes n’existent que pour mettre en valeur les personnages masculins dont elles sont filles, soeurs, épouses ou mères. Du coup on se concentre sur les sentiments et les espoirs de l’héroïne, ce qui aurait pu avoir son intérêt si je n’avais pas eu l’impression qu’on ressassait toujours la même chose.
Si vous avez aimé le Circé de Madeline Miller, vous devriez apprécier ce livre. Quant à moi je pense m’abstenir de lire ce genre de réécriture à l’avenir et me diriger plutôt vers des romans « inspirés de ».
Grosse déception 😦
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L’Allée du Roi. De Françoise Chandernagor. Editions Pocket. 692 pages. 1981.
Les mémoires fictives, mais basées sur des faits avérés, de Madame de Maintenon, favorite, puis épouse de Louis XIV.
Mon problème avec ce livre n’a pas été son contenu, que je trouvais très intéressant. Ni sa plume, bien que très soutenue, puisque l’histoire est censée être racontée par Madame de Maintenon.
Je ne prétendrais pas que je n’ai pas été gênée par les longueurs et la lenteur de l’intrigue: ce qui m’intéressait était d’en arriver à Versailles, pas de connaître dans le détail toute la jeunesse de la protagoniste. On aurait pu un peu couper dans le vif pour avancer un peu plus vite.
Mais ce qui m’a fait abandonner cette lecture, c’est avant tout l’inconfort. Le texte est très dense dans son propos, il aurait donc été souhaitable qu’il ne le soit pas dans sa mise en page: les chapitres sont très longs, à la suite les uns des autres sans saut de page pour permettre de respirer; la police et les interlignes sont petits; il y a beaucoup de notes de bas de pages. D’autre part d’innombrables références sont faites à des personnes, oeuvres ou lieux qui m’étaient parfaitement inconnus, ce qui fait que des paragraphes entiers ne m’étaient pas compréhensibles. Il y a tout un dossier, chapitre par chapitre, à la fin du livre, mais sincèrement, qui a envie de constamment se reporter à la fin quand il faut déjà regarder régulièrement des notes de bas de pages?
Il m’a fallu une semaine pour lire ce que je lis habituellement en deux jours et je devais me forcer pour revenir à ma lecture. J’aurais pu l’apprécier dans une édition plus agréable, pourtant… Je pense visionner le film qui en a été tiré plutôt que de retenter le roman plus tard, ça a vraiment été une expérience pénible à cause du format. Si ce roman vous intéresse, assurez-vous de vous procurer une version dans laquelle la mise en page est aérée!
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Et vous, ça vous arrive d’abandonner des livres?
Je comprends ta déception pour Le Palais des Illusions que je n’ai plus très hâte de sortir de ma PAL du coup, même si je reste curieuse d’en lire au moins une partie pour me faire ma propre idée…
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J’espère qu(il te plaira plus qu’à moi, j’ai vu qu’il était plutôt très bien noté 😉
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Je croise les doigts 🙂
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