Madeleine, Résistante tome 1: La Rose dégoupillée. Scénario de Jean-David Morvan et de Madeleine Riffaud. Dessin de Dominique Bertail. Editions Dupuis, collection Aire libre. 96 pages. 2021.
Résumé de l’éditeur: Madeleine Riffaud est née en 1924. Fille d’instituteurs, elle grandit en Picardie et rejoindra la Résistance en 1942 à Paris, où elle prend le nom de Rainer, en hommage au poète allemand Rainer Maria Rilke. Amie de Paul Éluard, Picasso ou Hô Chi Minh, poétesse et écrivaine elle-même, elle devient grand reporter après la guerre. À partir de ses souvenirs, Jean-David Morvan et Dominique Bertail transposent en BD son témoignage direct pour faire connaître cette héroïne incroyable.
J’ai lu cette BD grâce à NetGalley et aux éditions Dupuis, merci pour cette lecture 🙂
On est ici dans la biographie et le témoignage, celui de Madeleine Riffaud, qui entra dans la Résistance lors de l’Occupation de la France par les Allemands. Mais l’histoire ne commence pas à ce moment, c’est dès son enfance que nous suivons cette personnalité hors du commun. Nous vivons avec elle les suites de la Première Guerre Mondiale, sa vie ordinaire de fille d’instituteurs, son séjour en sanatorium et sa vie de jeune femme à une époque où la condition féminine n’était pas franchement enviable.
Ce témoignage ressemble à beaucoup d’autres retraçant cette époque, ce qui fait sa force et son originalité, c’est la personnalité de Madeleine, qui n’accepte pas les restrictions de sa condition de femme, ni les aléas de la maladie.
Malgré tout, je n’ai pas particulièrement été emballée par « l’intrigue », je n’ai pas eu l’impression d’apprendre quelque chose de nouveau sur le sujet jusqu’ici (peut-être que les tomes suivants sauront y remédier?), même si c’était intéressant sur le fond. C’est surtout le dessin qui a su m’accrocher. Il y a un beau travail de reconstitution des lieux et des vêtements et les traits des personnages, s’ils ne sont pas toujours très précis, retranscrivent les émotions de façon convaincante. D’autre part, la mise en couleurs, toute dans des tons bleutés ou bleus-gris, donnent à l’ensemble une identité visuelle forte et parfaitement en adéquation avec le récit.
A la fin, un carnet, toujours sous forme de BD, raconte la rencontre entre les auteurs et Madeleine Riffaud. Je l’ai trouvé très intéressant, on ressent l’excitation créative et l’intensité de la relation qui s’est créée entre eux.
Bonne lecture, sans plus pour l’instant, mais j’espère plus de la suite.
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Ladies with Guns. Scénario d’Olivier Bocquet. Dessin et couleurs d’Antor. Editions Dargaud. 62 pages. 2022.
Résumé de l’éditeur: L’Ouest sauvage n’est pas tendre avec les femmes… Une esclave en fuite, une indienne isolée de sa tribu massacrée, une veuve bourgeoise, une fille de joie et une irlandaise d’une soixantaine d’années réunies par la force des choses. Des hommes qui veulent les maintenir en cage. Des femmes qui décident d’en découdre, et ça va faire mal. Ladies with guns est l’histoire de la rencontre improbable entre des femmes hors du commun refusant d’être des victimes. Un western iconoclaste et jubilatoire où rien ne vous sera épargné.
J’ai lu cette BD grâce à NetGalley et aux éditions Dargaud, merci pour cette lecture 🙂
Rien n’est indiqué sur la couverture ou dans le résumé, mais cette BD appelle forcément une suite: on nous introduit les personnages et les évènements qui les ont menées là où elles sont et où on voit qu’elles vont aller, mais c’est trop introductif pour être autre chose qu’un tome 1! Et j’ai vraiment très hâte de lire la suite, parce que c’était vraiment très bon!
L’accent est mis sur la condition des femmes dans cet environnement particulièrement hostile qu’était l’Ouest américain du 19e siècle. Un monde brutal peuplé d’hommes brutaux qui considèrent les femmes comme une marchandise. Mais les protagonistes de cette BD ont atteint le point de rupture et n’ont plus rien à perdre. Leurs tortionnaires masculins vont devoir affronter leur explosion.
Il y a beaucoup de violence dans cet album, mais quand le pouvoir change de camp, après des pages et des pages d’injustices sexistes et criminelles, la lectrice que je suis a éprouvé une certaine jubilation. On comprend le ras-le-bol et la révolte de ces femmes face à l’insupportable. Et si on rencontre beaucoup de violence, on est également témoin de très beaux moments de sororité.
Très bonne lecture. Vite, la suite!
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Goldorak. Scénario de Xavier Dorison et Denis Bajram. Dessin de Denis Bajram, Alexis Sentenac et Brice Cossu. D’après l’oeuvre de Gô Nagai. Editions Kana, collection Classics. 123 pages. 2021.
Dix ans après les évènements racontés dans l’histoire originale, la Terre doit faire face à une nouvelle invasion des forces de Vega. Mais Goldorak et la Patrouille des Aigles ne sont plus là…
Cette BD s’adresse surtout à un public qui connaît déjà cet univers, mais elle peut être lue même si vous n’en avez jamais entendu parler: il y a un résumé de l’intrigue que vous avez manquée au début. Vous y perdrez quelques éléments de compréhension et les références vous échapperont, mais vous pourrez suivre sans problème.
On retrouve ici tout ce qui a fait le succès de l’original, mais remis au goût du jour grâce à des thématiques d’actualité. Je ne vous cacherai pas qu’en ce qui me concerne, l’effet nostalgie tient une place importante dans mon appréciation de l’histoire, mais mes craintes d’un banal copié-collé se sont envolées dès les premières pages.
La comparaison entre les deux est inévitable, mais les auteurs s’en tirent plus que bien. Non seulement l’intrigue est intéressante, mais les dessins sont superbes. Les inspirations sont évidentes, mais on sent également la patte des dessinateurs et l’enthousiasme des fanboys à l’oeuvre. Il y a une grande variété dans les personnages et les décors, les scènes d’action sont dynamiques et la mise en couleur est très soignée.
Une vraie réussite, tant dans l’intrigue que dans les visuels. Mon seul regret: c’était trop court! ^^
Goldorak me tente pas mal, notamment par nostalgie, ma sœur étant plus jeune une grande fan.
Quant à Madeleine, Résistante, si la BD n’apporte rien de fondamentalement nouveau, je reste curieuse de découvrir la personnalité hors norme de cette femme et le cadre graphique qui semble t’avoir convaincue.
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N’hésite pas pour Goldorak, c’était vraiment très chouette 🙂
Quant à Madeline, résistante, c’est une bonne BD même si je n’ai pas complètement trouvé mon compte, elle vaut la peine d’être découverte 😉
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J’ai hâte de découvrir Ladies with guns.
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C’est une BD qui vaut vraiment la peine d’être lue, j’espère que ça te plaira 😉
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Je note aussi pour Goldorak
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Super! J’ai hâte de savoir ce que tu vas en penser 🙂
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T’emballes pas comme ça 🤣. Tu connais mon rythme… suisse 🤣
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Y’a pas le feu au lac de Génève, rassure-toi 😆
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🤣🤣🤣
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