Freshkills

Freshkills – Recycler la Terre. De Lucie Taleb. Editions Pocket, collection Révélations. 128 pages. 2020.

Résumé de l’éditeur: L’ île de Staten Island, à New York, a hébergé de 1948 à 2001 ce qui devint peu à peu l’une des plus grandes décharges à ciel ouvert du monde. Aujourd’hui, le site de Freshkills se transforme en un parc verdoyant, parmi les plus grands de New York, construit au-dessus des déchets enfouis.

Dans ce récit-documentaire à la croisée des genres, Lucie Taïeb remonte aux origines de cette décharge de Babel pour « penser le problème de manière poétique » et comprendre ce lieu qui, à l’apogée de sa production, traitait jusqu’à 29 000 tonnes d’ordures par jour. S’intéresser à l’histoire de ce site et à la façon dont nous traitons nos déchets est aussi pour l’autrice l’opportunité de questionner l’usage du langage technocratique et marketing pour influencer notre perception du réel.

Il s’agit d’un texte très court, à mi-chemin entre l’essai et le témoignage, sur une décharge reconvertie en parc et sur la gestion des déchets en général. Cet aspect était très intéressant, on réfléchit à la notion de déchet, à la façon dont on s’en débarrasse et surtout on s’en débarrasse: les quartiers ou autres lieux où les gens n’ont pas le pouvoir de dire non et doivent donc vivre avec ces déchets. Il ne s’agit pas seulement de voir son quartier devenir un endroit où on récolte les ordures de toute la communauté, mais aussi de vivre avec les conséquences et nuisances que cela implique: bruits, odeurs, pollution, etc.

Mais cet aspect n’est pas le plus développé, c’est un texte très introspectif et très centré sur l’autrice et son ressenti. Ses questionnements sont intéressants et les rencontres et démarches qu’elle fait le sont également, mais ce n’est pas ce à quoi je m’attendais en ouvrant ce livre. Je pensais découvrir des faits plus concrets sur la gestion des déchets et sur la revalorisation des sites ayant servi de décharge. On nous donne quelques éléments, mais ce n’était pas suffisamment approfondi pour mon goût. Je pense que j’avais fait erreur sur le contenu du livre dès avant de l’ouvrir, du coup je suis restée sur ma faim et, s’il avait été plus long, j’aurais peut-être eu du mal à arriver au bout.

Une lecture intéressante, mais qui a souffert du fait que je m’attendais à tout autre chose. ça reste une découverte à faire si le sujet vous intéresse.

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4 commentaires pour Freshkills

  1. Dommage que l’aspect documentaire ne soit pas plus développé parce que la thématique n’est pas glamour, mais importante d’autant qu’on a tendance à vite l’occulter…

    Aimé par 1 personne

  2. Ping : Lucie Taïeb – Freshkills – Et si on bouquinait un peu ?

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