
Ils partiront dans l’Ivresse. Journal. De Lucie Aubrac. Editions Points. 288 pages. 1984.
France, Seconde Guerre mondiale. Lucie et Raymond, un jeune couple avec un enfant, est entré en résistance. En 1943, Raymond est arrêté par la police française collaborationniste, avec 8 autres personnes, dont Jean Moulin. Avec l’aide des autres membres de son réseau, Lucie, enceinte, va tout faire pour organiser l’évasion de son mari et de ses camarades, condamnés à mort.
Il ne s’agit pas d’un roman, mais d’un témoignage, écrit sous forme de journal, que l’autrice a reconstitué après les faits. Je connaissais les grandes lignes de cette histoire: un film a été tiré de ce livre, avec Carole Bouquet et Daniel Auteuil dans le rôle du couple Aubrac. J’ai peu de souvenirs de ce film, que j’avais vu étant adolescente dans un cours d’Histoire, si ce n’est que j’avais trouvé le jeu des acteurs peu convaincant.
Avec le livre, j’ai été plongée directement dans les faits, mais également dans les émotions des personnes impliquées. J’ai lu que ce livre avait été publié lors de l’arrestation de Klaus Barbie dans les années 1980, pour témoigner de ce qui était réellement arrivé, car Barbie non seulement niait les faits qui lui étaient reprochés, mais accusait les résistants ayant témoigné contre lui d’affabulation.
Nous suivons dans ce récit le parcours d’une femme à la forte personnalité, déterminée et prête à tout pour sauver son mari. C’est un de ces témoignages où on se dit que la réalité dépasse la fiction en termes de courage et de culot. L’aplomb de Lucie Aubrac est phénoménal, elle n’hésite pas à se jeter dans la gueule du loup, servant aux Allemands une histoire abracadabrante pour mettre son mari en position d’être libéré, grâce à un coup d’éclat de la Résistance.
Le récit n’est pas dénué d’humour, l’autrice fait sembler les choses faciles. J’imagine que ce fut loin d’être le cas et que raconter ces souvenirs pénibles de façon parfois légère était moins douloureux pour elle.
Un témoignage très fort, qui revient sur un épisode très sombre de notre Histoire et qui remet en perspective le rôle des femmes dans la Résistance, qui a tendance à avoir été minimisé par l’Histoire officielle (écrite par des hommes). Une lecture à faire.
Ça doit être un très beau livre, en effet. Je vais essayer de me le procurer 😉
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Je n’avais pas pensé à te le signaler, mais ça me semble être tout à fait le genre de lecture que tu apprécies 😉
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C’est certain. Merci cyan 😉
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ça me fait râler cette couverture parce que détestant qu’on reprenne l’affiche d’un film, sans toi, je ne me serais même pas retournée sur ce témoignage qui a l’air pourtant intéressant et important !
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Complètement d’accord! Je ne serais jamais allée vers ce livre non plus avec une telle couverture, mais j’avais vu une émission sur Lucie Aubrac sur Arte et j’ai eu envie de le lire. Après quelques recherches, j’ai vu qu’en fait toutes les éditions ont des couvertures moches, il a fallu que je me fasse une raison ^^
Surtout que le bouquin n’est pas forcément facile à trouver, il date des années 1980 et ne semble pas avoir été réédité…
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Il faut donc se faire une raison…
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Le genre de livre indispensable qui redistribue un peu les cartes en mettant les femmes en lumière. Je ne l’ai pas lu, mais j’aime beaucoup ce genre !
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Indispensable, c’est le mot 🙂
Si tu apprécies le genre, celui-ci devrait te plaire 😉
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Si j’arrive à le trouver d’occas, je le lirais 😉
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Je vais voir s’il est dispo en version digital. Ca fait envie.
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Le livre date des années 80, ça risque d’être difficile à trouver… Je croise les doigts 😉
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J’ai mis dans la liste d’envie mais pas dans la version digital en effet… snif !
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J’ai eu du mal à trouver un exemplaire papier, alors ça ne m’étonne pas…
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