Journal de lecture du 27 mai au 2 juin

Déjà mardi et donc le moment de vous parler de mes lectures de la semaine dernière 🙂 ça n’a pas été une semaine très remplie (ou du moins elle ne m’a pas semblé l’être) du fait que j’ai passé plusieurs jours chez mes parents et que j’ai donc peu lu ces jours-là, mais niveau qualité, c’était vraiment du très très bon 🙂

Lundi: je termine le livre avec lequel je vous laissais la semaine dernière:

Deux arbres, une forêt (Two Trees Make A Forest). De Jessica J. Lee. Editions Marchialy. 353 pages. 2019 pour la vo. 2022 pour cette éditions.

Résumé: Découvrant les mémoires de son grand-père, la Canadienne Jessica J. Lee prend conscience qu’elle connaît peu l’histoire de ses grands-parents originaires de Taïwan, séparés irrévocablement de leur famille au moment de l’avènement de la Chine communiste. Au gré de ses excursions sur l’île, en forêt, en montagne ou sur la côte, elle renoue avec ce passé enfoui.

Ce livre me faisait très envie depuis longtemps, ce qui explique qu’il n’ait pas traîné dans ma PAL. C’est un livre qui, malgré qu’il est assez court en nombre de pages, demande du temps pour être savouré. D’autre part, s’agissant d’un récit de voyage et de souvenirs de famille, il demande plus d’investissement qu’un roman. J’ai pris énormément de plaisir à ma lecture et je n’avais pas d’impatience à terminer, mais j’étais tellement bien dedans que, même en le savourant, j’allais fatalement avancer puisque je ne voulais pas le lâcher ^^

Le récit oscille entre la découverte par l’autrice de son histoire familiale – celle de Chinois ayant dû quitter leur pays pour Taïwan à cause de la guerre civile et de la prise du pouvoir par les communistes, puis Taïwan pour le Canada pour le même genre de raisons – et la découverte de Taïwan, de son Histoire et, surtout, de sa faune et sa flore. Les 2 aspects étaient aussi intéressants l’un que l’autre et l’émotion, si elle diffère évidemment suivant le sujet abordé, était toujours présente.

J’ai eu l’impression de visiter l’île avec l’autrice et j’ai appris beaucoup de choses sur son Histoire; je me suis sentie aussi partie prenante des récits de vies qui étaient rapportés.

Une excellente lecture, qui ne plaira pas à tous à cause du format témoignage, mais que je vous recommande très vivement si vous aimez ce genre d’ouvrages.


Mercredi: je lis un album emprunté à la bibliothèque:

La légende de Zal. De Yann Damezin et Rafik Bougueroua. Editions Amaterra. 44 pages. 2016.

Résumé: Cette légende est tirée du Shahnameh, ou Livre des rois, un poème épique fondateur de la culture iranienne.

Zal naît albinos. Son père, le roi Siyam, pense qu’il porte la marque des démons et l’abandonne au pied d’une montagne. L’oiseau Simurgh élève l’enfant, jusqu’à ce qu’il soit en âge de retourner dans le monde des hommes. Un destin hors du commun l’y attend….

Je dois avouer ma presque totale ignorance au sujet de l’Iran, de son Histoire et de sa culture, c’est une des raisons qui m’a donné envie de découvrir cet album. La légende racontée ici est proposée sous une forme assez classique de conte pour les enfants, avec une naissance miraculeuse, des créatures fantastiques, de la magie et un tas d’aventures. ça fonctionne très bien et l’histoire est suffisamment différente des contes occidentaux pour qu’on se sente investie jusqu’au bout, même si la trame n’a rien de particulièrement original.

Ce qui finalement fait le plus gros intérêt de cette lecture, ce sont ses dessins. Ils sont assez différents de ce à quoi je suis habituée s’agissant d’albums pour enfants et c’est ce qui m’a réellement embarquée. Ce d’autant plus que les couleurs, très vives, donnent vie à un trait de crayon qui pourrait sembler un peu statique. Il y a un gros travail sur le détail des costumes et des décors, notamment sur le motif des tissus ou des fonds.

Un joli album, une très chouette lecture qui vous en mettra plein les yeux.


Mardi-vendredi: je me plonge dans un roman que j’étais impatiente de lire depuis Mars au féminin et qui n’était pas dispo à la bibliothèque à ce moment-là:

La Sentence (The Sentence). De Louise Erdrich. Editions Albin Michel. 420 pages. 2021 pour la vo. 2023 pour cette édition.

Résumé: « Quand j’étais en prison, j’ai reçu un dictionnaire. Accompagné d’un petit mot : Voici le livre que j’emporterais sur une île déserte. Des livres, mon ancienne professeure m’en ferait parvenir d’autres, mais elle savait que celui-là s’avérerait d’un recours inépuisable. C’est le terme « sentence » que j’y ai cherché en premier. J’avais reçu la mienne, une impossible condamnation à soixante ans d’emprisonnement, de la bouche d’un juge qui croyait en l’au-delà. »

Après avoir bénéficié d’une libération conditionnelle, Tookie, une quadragénaire d’origine amérindienne, est embauchée par une petite librairie de Minneapolis. Lectrice passionnée, elle s’épanouit dans ce travail. Jusqu’à ce que l’esprit de Flora, une fidèle cliente récemment décédée, ne vienne hanter les rayonnages, mettant Tookie face à ses propres démons (…).

J’ai supprimé la dernière partie du résumé, qui mentionnait des évènements arrivant assez loin dans le récit, même si ce qui reste après coup ne me semble pas vraiment refléter le contenu du roman… Et je vais avoir du mal à vous dire de quoi on parle exactement ici, parce que c’est le genre de lecture qu’il faut faire pour le comprendre réellement.

Quelques sujets abordés dans cette histoire: la place des Amérindiens dans la société américaine contemporaine et les méfaits des Blancs à leur encontre au cours des siècles; les injustices sociales et judiciaires; les addictions; l’entraide, la bienveillance, la sororité, mais aussi les relations familiales et de couple; la pandémie et sa gestion; la discrimination, le racisme, la violence; etc, etc; mais aussi et parfois surtout les livres, les lecteur-ice-s et leurs relations entre eux.

Le début très rocambolesque de l’histoire m’a fait me demander où je mettais les pieds et j’avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans ma lecture, mais une fois lancée, j’étais totalement imprégnée de l’ambiance et partie prenante du récit. J’ai ressenti beaucoup d’affection pour les personnages et j’étais désolée d’arriver à la dernière page. Quelques jours plus tard, j’ai du mal à laisser cette lecture derrière moi et je serais volontiers restée plus longtemps avec Tookie, Pollux, Asema, Jackie, Penstemon, Flora, le Mécontentement, Louise et tous les autres.

C’est un livre dont je vais me procurer un exemplaire pour ajouter à ma collection et je vais me pencher sur la bibliographie de l’autrice dans un avenir proche.

Excellente lecture, avec en bonus une liste des livres lus par Tookie à la fin 🙂 Pas forcément pour tout le monde, je crois, mais c’est vraiment un roman qui mérite qu’on lui donne une chance.


Mardi-samedi: en parallèle avec La Sentence, que je ne voulais surtout pas terminer trop vite, je poursuis avec ma complice Lynley notre LC de la série L’Arcane des Epées.

L’Arcane des Epées, tome 5 : Le livre du nécromant (Memory, sorrow and thorn, book 3 : To the green angle tower). De Tad Williams. Editions Pocket Fantasy. 402 pages. 1993 pour la vo. 2000 pour cette édition.

Résumé du tome 1: Simon, quatorze ans, n’a jamais quitté le château du Hayholt où il a grandi dans les jupes des chambrières. Il n’a jamais connu son père et sa mère. Un jour, il deviendra mage, pourvu que le destin lui soit favorable. Un mystère plane sur le grand château. Le roi Jean, tueur du dragon Shurakai et souverain de toutes les nations humaines, est à l’agonie. Bientôt son fils aîné, le prince Elias, ira siéger sur le Trône du Dragon. Et des complots se trament dans l’ombre. La mort du roi Jean est très attendue. Elle pourrait libérer un terrible maléfice… Une société plus ou moins secrète, la Ligue du Parchemin, voit venir le danger. De grands desseins sont en jeu. Pour que survive le monde, Simon devra résoudre un jour l’énigme légendaire des Epées du Pouvoir. Mais on ne l’a pas prévenu.

S’agissant d’un tome 5, je ne vais pas m’étendre sur cette relecture. C’est un tome qui fait beaucoup avancer l’intrigue. Je trouve que c’est de plus en plus palpitant au fil des tomes, même si certains personnages sont plus agréables à suivre que d’autres, et j’ai d’autant plus hâte de lire la suite que dans ma mémoire le tome 6 avait été mon préféré lors de ma première lecture 🙂

On voyage beaucoup, il y a pas mal d’action et les réflexions sur la guerre et le sens de la vie que se fait Simon étaient bien vues. Les personnages acquièrent de l’expérience et de la maturité, apprennent de leurs erreurs et évoluent avec l’intrigue.

Très bon tome! Si vous n’avez pas encore lu cette série et que vous aimez la fantasy, je ne peux que vous la conseiller.


Ma lecture en cours en ce début de semaine:

By the rivers of Babylon (Augustown). De Kei Miller. Editions Zulma. 292 pages. 2016 pour la vo. 2017 pour cette édition.

Résumé: Augustown, quartier pauvre de Kingston. En cet après-midi d’avril 1982, Kaia rentre de l’école. Ma Taffy l’attend, assise sur sa véranda. La grand-mère n’y voit plus mais elle reconnaît entre toutes l’odeur entêtante, envahissante, de la calamité qui se prépare. Car aujourd’hui, à l’école, M. Saint-Josephs a commis l’irréparable : il a coupé les dreadlocks de Kaia – sacrilège chez les rastafari. Et voilà Ma Taffy qui tremble, elle que pourtant rien n’ébranle, pas même le chef du gang Angola ni les descentes des Babylones, toutes sirènes hurlantes.
On dirait bien qu’à Augustown, Jamaïque, le jour de l’autoclapse – catastrophe aux promesses d’apocalypse – est une nouvelle fois en train d’advenir. Alors, pour gagner du temps sur la menace qui gronde, Ma Taffy raconte à Kaia comment elle a assisté, petite fille au milieu d’une foule immense, à la véritable ascension d’Alexander Bedward, le Prêcheur volant…

Le résumé ne donne pas une bonne idée du contenu, même s’il est correct dans la liste des éléments importants. Mais jusqu’ici (il me reste un peu moins de 100 pages à lire), c’est une très bonne lecture et j’ai hâte de voir comment ça va se terminer.


C’est tout pour la semaine dernière, je suis ravie de mes lectures qui étaient toutes très bonnes voire excellentes 🙂 C’est assez rare, mais je peux vous recommander tous ces livres sans aucune réserve, ce qui me fait très plaisir et me donne encore plus envie de lire dans les jours à venir 🙂

Comme d’habitude, si vous avez lu ou comptez lire un des livres présentés dans ce billet, si un des sujets abordés vous inspire des réflexions ou si vous voulez juste papoter, vous savez quoi faire dans les commentaires 😉

Et pour vous, c’était comment la semaine dernière? Vous avez fait de bonnes lectures? Des titres à me conseiller? 😉

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16 commentaires pour Journal de lecture du 27 mai au 2 juin

  1. Steven dit :

    Toujours aussi prolifique, bravo.

    En te souhaitant une douce semaine 😉

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  2. Belle pioche dis-moi. J’ai dans ma PAL La Sentence de Louise Erdrich. Et j’ai lu il y a quelques annéesssss du Tad Williams, je ne me rappelle plus les titres.
    Et cette semaine j’ai poursuivi mes lectures LGBTQIA+ 😋

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    • ducotedechezcyan dit :

      La sentence est définitivement un titre à sortir de ta PAL au plus vite, c’est vraiment un livre qui vaut la peine d’être lu 🙂

      Bonnes lectures LGBTQIA+ 😉

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  3. De belles lectures ! Curieuse de ton avis sur ta lecture en cours. Sentence est dans ma wish liste 😉
    Bonne semaine de lecture à toi 🙂

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    • ducotedechezcyan dit :

      La sentence mérite clairement de passer de ta WL à ta PAL 😉

      J’ai terminé By the rivers of Babylone hier, tu en entendras donc parler la semaine prochaine.

      Merci 🙂

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  4. Lynley dit :

    entièrement d’accord avec toi, ce tome 5 de l’Arcane de l’Epée est de loin le meilleur. Je l’ai lu vite malgré la fatigue, c’est dire !

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  5. Un bilan qui semble clairement qualitatif 🙂
    Je note donc Deux arbres, une forêt pour quand je voudrais sortir de ma zone de confort.

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  6. tampopo24 dit :

    Que de lectures, tu as vraiment bien profité !

    Tu nous fais vraiment voyager et tu nous cultives avec tes incursions à Taïwan, en Iran ou en Amérique. Tous ces romans me donnent très envie car ce sont des thèmes qui me parlent et où moi aussi j’ai envie de me cultiver. Merci pour ces découvertes

    Très belle semaine à toi et à bientôt 😀

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  7. Ping : Mai 2024 | Du côté de chez Cyan

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