Ces livres que je n’ai jamais pu terminer #8

Les huit Chiens des Satomi. De Yamada Fûtarô. Editions Philippe Picquier. 752 pages. 1983.

Japon, 1458. Assiégé avec son peuple, le seigneur des Satomi promet sa fille en mariage à celui qui rapportera la tête de son ennemi. Mais c’est son chien qui remplit la mission et la jeune fille est contrainte d’épouser l’animal, à qui elle donnera huit enfants, des chiens.

Je partais confiante dans cette lecture: des légendes japonaises, de l’aventure et des combats à l’épée, c’était plutôt alléchant.

Mais ça commençait déjà mal dès le 1er chapitre. Beaucoup de noms de personnes et de lieux, des allers-retours passé-présent pour expliquer le contexte. Quand on n’est pas familier avec les noms et l’histoire du Japon, c’est compliqué, mais je me suis accrochée. Le problème, c’est que, à peine je commençais à entrer dans l’histoire, l’auteur s’arrête brutalement pour nous emmener chez l’écrivain en train d’écrire cette histoire. Là, on débarque dans une discussion entre l’auteur et celui qu’il pressent pour illustrer son récit, d’autres personnage débarquent, tout le monde se plaint ou s’auto-congratule et là, c’était fini pour moi, on m’a perdue en route.

C’est ma faute: quand j’ai acheté ce livre, j’ai arrêté ma lecture du résumé au 1er paragraphe et je n’avais pas vu qu’on allait passer du temps en 1813 et qu’il serait question d’une « épopée littéraire » (la rédaction de l’histoire, apparemment) en parallèle du récit autour des huit chiens proprement dit. Je me voyais mal zapper la moitié du livre pour ne lire que les chapitres consacrés à la légende, j’ai préféré abandonner ma lecture. Dommage.

***

L’Eté avant la Guerre. De Helen Simonson. Editions Nil. 368 pages. 2016.

Eté 1914, Rye, Angleterre. Beatrice Nash a accepté de prendre un poste de professeur de latin pour échapper à la tyrannie de sa famille. Mais être une femme indépendante en 1914 n’est pas une partie de plaisir.

De la même autrice, j’avais adoré La dernière Conquête du Major Pettigrew, j’espérais donc apprécier tout autant ce livre. Malheureusement, cette fois ça n’a pas fonctionné du tout.

Déjà j’ai trouvé les personnages très clichés et ils m’ont rapidement agacée, voire franchement exaspérée pour certains d’entre eux. C’était aussi un peu trop prévisible pour mon goût, à aucun moment je n’étais pressée de lire la suite, parce que je m’attendais à ce qui allait se passer. Après 100 pages, on n’était toujours pas entré dans le vif du sujet. Après 200, la façon dont étaient présentés les déboires de l’héroïne face à la misogynie ambiante me hérissaient le poil. En gros, j’appréciais de moins en moins ma lecture et je m’énervais de plus en plus. Je ne me voyais pas lire 700 pages dans cette veine, j’ai donc préférer abandonner.

Je ne déconseille pas pour autant, il y a des sujets intéressants qui sont abordés, c’est juste que la façon dont ils l’étaient ne m’a pas convenu.

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Mémoires d’une jeune Fille rangée. De Simone de Beauvoir. Editions Folio. 473 pages. 1958.

L’autrice raconte son enfance et sa jeunesse, dans des « mémoires » auxquels elle applique un genre d’auto-analyse.

J’ai abandonné après seulement 58 pages. Beauvoir place dans l’esprit de l’enfant qu’elle était des concepts qu’il est impossible qu’elle ait eu à 3 ans ou à 5 ans. La façon dont elle présente les choses rend à la fois le « personnage » et l’autrice extrêmement contents d’eux-mêmes et antipathiques (ça n’engage que moi).

Le style est plutôt agréable, la plume est exigeante, mais accessible. Le texte est assez dense et il n’y a pas de chapitres, mais des « parties » dépassant les 100 pages, ce qui rendait ma lecture très fastidieuse en plus d’être agaçante. J’ai préféré abandonner et passer à autre chose. C’est dommage, parce que le sujet m’intéressait vraiment, à la base… Peut-être que ça passerait mieux avec une biographie objective? (si vous en avez à me recommander, merci d’avance 😉 )

Bref, un gros flop. Je crois que Beauvoir n’est pas une autrice faite pour moi, parce que j’avais essayé de lire un de ses romans et j’avais vite abandonné aussi. Dommage.

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4 commentaires pour Ces livres que je n’ai jamais pu terminer #8

  1. Les huit Chiens des Satomi est dans ma PAL et je sens la lecture bien complexe…

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