Brèche dans l’Espace

Brèche dans l’Espace. De Philip K. Dick. Editions J’ai lu. 252 pages. 1966.

2080. La Terre est surpeuplée et la crise économique a pris des proportions sans précédent. La seule solution qui a été trouvée: cryogéniser des millions de personnes en attendant des jours meilleurs qui ne sont pas près d’arriver. L’élection présidentielle cristallise toutes les tensions car un Noir a toutes les chances d’être élu, une première. Insupportable pour certains. Alors que la situation s’envenime de jour en jour, une brèche vers une autre Terre est découverte.

Bien que ce livre date de 1966, il reste malheureusement d’actualité sur beaucoup de sujets abordés: racisme, chômage, extrémisme, objectivisation des femmes, détournements dangereux de la science, surpopulation, etc. La façon dont l’auteur décortique les réactions humaines qui empêchent de réels changements dans la société est extrêmement bien vue et toujours valable.

Le problème que j’ai eu avec cette lecture, comme avec d’autres romans de SF à concept basés sur des problèmes sociaux, c’est que la construction du récit ne m’a pas permis de m’attacher aux personnages. Et pour complètement m’immerger dans une histoire, j’ai besoin de ressentir un minimum d’empathie pour certains protagonistes. Or ça n’a pas été le cas ici. Donc j’ai trouvé ce livre très intéressant d’un point de vue intellectuel, c’est très réaliste dans la façon dont c’est fait. Mais je ne me suis à aucun moment sentie investie personnellement, émotionnellement, dans ce que développait l’auteur. ça n’a pas affecté ma capacité à m’indigner devant certains éléments, mais je suis restée extérieure au récit jusqu’à la fin.

Une bonne lecture, très intéressante pour les thématiques exploitées, mais qui m’a laissée globalement froide sur le plan humain.

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5 commentaires pour Brèche dans l’Espace

  1. Madame_Love dit :

    Dommage, je préfère souvent le côté roman au côté sociologique (qui, même si il peut être juste et une bonne critique de la société, m’ennuie profondément) alors j’ai besoin de m’attacher un peu.

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  2. Lynley dit :

    ok. Dommage, je voulais essayer cet auteur… un jour…

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