Romans de la Table Ronde

Romans de la Table Ronde. Le Cycle courtois. De Chrétien de Troyes. Présenté et commenté par Jean-Pierre Foucher. Editions Le livre de poche, collection Classique. 340 pages. 1970 pour cette version.

Après une longue introduction présentant le contexte légendaire et le travail du traducteur, ce recueil regroupe 4 récits, eux-mêmes précédés d’une brève présentation:

Erec et Enide. 50 pages.

Première oeuvre connue de l’auteur et datée des environs de 1170-1183, ce roman raconte comment Erec, chevalier exemplaire, épouse la belle Enide et comment l’ego de celui-ci provoque une dispute entre eux et les exploits guerriers qui en découlent.

Cligès ou la fausse morte. 50 pages.

Ce 2e roman arthurien, daté de 1176-1186, est divisé en 2 parties. La première raconte les aventures et la rencontre des parents de Cligès, avant de s’intéresser au personnage lui-même. Il est question d’usurpation de trône et des ruses d’une femme et sa nourrice pour échapper à son mariage forcé et retrouver son véritable amour.

Lancelot, le Chevalier à la Charrette. 88 pages.

Probablement écrit entre 1177 et 1189 sur demande de Marie de Champagne, qui était la mécène de l’auteur, cette histoire des aventures de Lancelot était inachevée et a été terminée par un autre écrivain, Godefroy de Lagny. Le récit débute alors que la reine Guenièvre a été enlevée par Méléagant. Afin de la sauver, Lancelot accepte de monter dans charrette d’infamie, ce qui le déshonore mais qu’il accepte par amour. S’ensuivent une série d’aventures et de combats plus périlleux les uns que les autres.

Yvain, le Chevalier au Lion. 97 pages.

Daté de 1181, ce roman aurait été écrit en même temps que le précédent. Les deux histoires font parfois référence l’une à l’autre. Ici nous suivons Yvain, qui épouse une femme après avoir vaincu son mari, mais qui la quitte pour partir à l’aventure et, ayant rompu sa promesse de revenir à une date précise, elle rompt avec lui (en gros, il part en vadrouille avec son copain Gauvain au lieu de rester tranquille à la maison avec sa femme et elle décide que ça va bien comme ça ^^). Après avoir erré quelques temps, il reprend sa vie de chevalier, désespéré d’avoir perdu l’amour de sa vie.

A l’exception de Cligès, je connaissais déjà au moins en partie les légendes racontées dans ce recueil. Ce qui m’intéressait, c’était d’en lire une version la plus proche possible des romans de Chrétien de Troyes. Comme il s’agit d’une traduction du vieux français, je pensais trouver mon bonheur ici.

ça n’a été qu’en partie le cas, du fait que le traducteur se permet de couper certaines portions du récit pour les remplacer par des résumés des évènements. Certains épisodes sont donc partiellement tronqués. Je ne comprends pas l’intérêt de proposer une traduction, qui se veut la plus fidèle possible tout en étant adaptée pour être plus lisible (à l’origine, ces romans étaient en vers, pour qu’ils soient plus accessibles à un public contemporain (enfin, de 1970), le récit a été mis en prose), si on en coupe une partie…

Malgré tout, ç’a été une lecture intéressante et assez plaisante. Il se passe beaucoup de choses, il y a de l’action, de la romance, de la magie et de l’aventure, les récits étant liés entre eux par l’appartenance plus ou moins proche à la cour du Roi Arthur et à la Table Ronde.

Bonne lecture, plutôt à lire avec des pauses entre chaque roman pour ne pas se lasser.

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5 commentaires pour Romans de la Table Ronde

  1. C’est tellement dommage et incompréhensible cette liberté prise par le traducteur ! J’aimerais autant découvrir les histoires, qui ont l’air intéressantes, non charcutées…

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  2. Je les empruntais dans le bibliothèque de ma pension (Saint Amant Roche Savine) dans les années 70. Il était en livre indépendant illustré !

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