Journal de lecture du 5 au 11 février

Vais-je réussir à mettre mes journaux de lecture à jour? Avec celui-ci ça devrait normalement être le cas ^^

Après 2 semaines plutôt peu remplies, j’ai repris un rythme de lecture un peu plus soutenu. Ce n’est pas encore complètement satisfaisant pour moi, mais c’est seulement en partie dû à la fatigue, j’ai aussi été pas mal dérangée dans mes lectures par le téléphone, ce qui me frustre beaucoup, je l’avoue ^^


Lundi: la semaine dernière, je vous laissais avec ce livre:

Ikebukuro West Gate Park tome 1 (池袋ウエストゲートパーク). D’Ishida Ira. Editions Picquier Poche. 389 pages. 1998 pour la vo. 2008 pour cette édition.

Résumé: Bienvenue à Ikebukuro West Gate Park.
Un square ouvert aux aventuriers urbains, à la sortie ouest de la gare d’lkebukuro C’est là que Makoto et ses amis ont établi leur QG. Makoto a dix-neuf ans, et c’est un trouble shooter, un  » solutionneur d’embrouilles « . Des embrouilles. il n’en manque pas dans ce quartier où se rencontrent gamins à la dérive, yakuzas, filles perdues et clandestins dans le Japon de l’envers. Avec pour seules armes son énergie et sa débrouillardise, Makoto résout les énigmes, vient en aide à ceux qui sont dans la détresse, et tente de ramener la paix dans les rues menacées par une sanglante guerre des gangs.

Il ne s’agit pas d’un roman, mais de 3 histoires distinctes ayant pour personnage principal Makoto, un jeune homme d’un quartier plus ou moins mal famé, qui acquiert assez vite la réputation de résoudre les problème rencontrés par les habitants. Ce qui fait l’originalité des intrigues, c’est qu’on est dans un milieu plus que trouble: Makoto, sans être affilié à aucune organisation, navigue entre les gangs de rue, les yakouzes, les prostituées et autres.

On n’est pas dans des histoires trop glauques ou très alambiquées, l’accent est mis sur les personnages et les relations qui se tissent entre eux. Mêmes les voyous plus ou moins criminels qu’on croise peuvent être attachants et le portrait que fait l’auteur du quartier, si peu sûr qu’il puisse sembler, donne une impression de familiarité. L’ensemble fait qu’on se sent bien dans le livre et qu’on a envie de continuer à le découvrir, raison pour laquelle j’ai enchaîné très rapidement avec le tome 2, qui était déjà dans ma PAL.

Le seul reproche que j’aurais à faire concerne les personnages féminins, mais je me dis qu’attendre autre chose d’un livre japonais de la fin des années 90 aurait été irréaliste…


Mardi-samedi: je me plonge dans la suite des aventures de Makoto et de son quartier:

Ikebukuro West Gate Park, tome 2 (池袋ウエストゲートパーク). D’Ira Ishida. Editions Philippe Picquier. 250 pages. 2000-2002 pour la vo. 2009 pour cette édition.

Résumé: Quand je suis sur la même longueur d’ondes que les bruits de la rue, je deviens une partie de la ville, comme un caillou ou une feuille morte. C’est pas si mal de vivre tapi dans les tréfonds d’Ikebukuro, même sans argent, sans rêve, et sans fille. Qui attendrait d’un caillou qu’il se repente, et qui voudrait le transformer en diamant ?

Makato a vingt ans et quand il ne tient pas un petit étal de fruits avec sa mère, il démêle les embrouilles de son quartier de Tôkyô et vient en aide aux mômes perdus d’Ikebukuro.

Oh, pas par grandeur d’âme. C’est juste que j’ai l’impression de me voir dans un miroir.

J’ai peu de choses à ajouter à ce que j’ai dit du 1er tome, on est dans la même veine. Je soulignerai juste que même si on retrouve des schémas plus ou moins similaires dans toutes les histoires et qu’une partie des personnages sont récurrents, ce n’est absolument pas répétitif.

A part une des histoires lue en 2 fois (saleté de téléphone, pas moyen de se poser tranquille avec son bouquin ^^), j’en ai lu une par jour et c’était un rythme tout à fait adapté et très agréable.

J’ai commandé le tome 3 pendant ma lecture et j’espérais pourvoir enchaîner, malheureusement malgré les promesses d’envoi rapide du vendeur, j’attends toujours de le recevoir… Croisez les doigts avec moi pour qu’il arrive très vite!


En parallèle de cette série, j’ai lu aussi des BD et un album:

La Partition de Flintham. De Barbara Baldi. Editions Ici même. 120 pages. 2018.

Résumé: Dans le Comté de Nottinghamshire. A la mort de la comtesse, Clara hérite du domaine et sa soeur de l’argent. Les deux soeurs se séparent. Clara fait tout pour sauver le domaine. Malgré ses efforts, elle doit vendre et congédier le personnel.

L’intrigue lorgne clairement du côté des autrices anglaises du 19e siècle et cette inspiration fait une grande partie du charme de cette BD, que ce soit dans le récit en lui-même ou dans les dessins.

Il y a très peu de texte, presque toute l’histoire passe uniquement par l’image et c’est vraiment une très belle réussite. Les dessins oscillent entre des représentations qui rappellent les divers courants picturaux de l’époque et des scènes presque photographiques. Le mélange est très réussi, on a l’impression d’y être et d’admirer une oeuvre d’art tout à la fois.

L’intrigue en elle-même est centrée sur Clara et dresse un beau portrait de femme qui doit affronter les difficultés dues à sa condition. Le seul reproche que j’aurais à faire à l’histoire est qu’elle se termine assez abruptement et que j’aurais bien voulu lire une suite qui, a priori, n’existe pas.

Très bonne lecture.


Le Roi Singe tome 1: Pagaille au Palais Céleste. De Chaiko. Editions Paquet. 76 pages. 2019.

Résumé: Le Roi Singe est un personnage très populaire en Chine et au Japon. Ce singe, héros doué de parole et de conscience, est connu pour sa force, sa rapidité et ses pouvoirs magiques extraordinaires, mais également pour son naturel espiègle et son passé d’irrépressible trouble-fête. Cette légende ancienne a été rendue célèbre par un livre écrit au XVIe siècle par Wu Cheng’en dont le titre est traduit en français de différentes manières : Le Roi des singes, La Pérégrination vers l’Ouest, Le Singe pèlerin ou encore Le Voyage en Occident.

J’ai reçu cette BD en échange de mon avis grâce à la Masse critique de décembre et j’en suis ravie, parce qu’elle était dans ma WL depuis sa sortie 🙂

Est-ce que cette lecture a été à la hauteur de mes attentes? Oui! Et pourtant elles étaient élevées, s’agissant d’une adaptation d’une légende aussi populaire, que je connaissais superficiellement grâce à un kdrama que j’avais beaucoup aimé: A korean Odyssey (et pourtant, il semble que je ne vous en ai jamais parlé sur ce blog… devrais-je y remédier? dites-moi si ça vous intéresse).

L’histoire est très dynamique, il se passe un tas de choses et les facéties de ce Roi Singe particulièrement arrogant et susceptible mettent effectivement la pagaille annoncée dans le titre. C’est très amusant à lire et j’ai souri tout au long de ma lecture.

Les dessins sont en adéquation avec le propos. La représentation des animaux, des dieux, des démons et autres créatures est très réussie. L’auteur excelle à donner une expression effarée aux personnages victimes des tours du Roi Singe et à celui-ci un sourire ironique, on l’entendrait presque ricaner. Les couleurs sont en adéquation avec le récit et contribuent à poser l’ambiance des différents épisodes. Le seul reproche que je pourrais faire est que certains encarts sont peu lisibles du fait que leur fond est assez sombre, mais c’est vraiment pour chipoter.

Très bonne lecture, j’ai très hâte de lire les tomes suivants et j’ai déjà commencé à prospecter pour me les procurer dans un avenir proche. Je recommande très vivement si la mythologie asiatique ou les récits d’aventures amusants vous intéressent.

Les sites que j’ai visités annoncent cette série comme toujours en cours, mais la 4e de couverture annonce une histoire en 4 tomes et tous sont parus, donc j’ignore s’il faut attendre une suite. Si vous avez des infos à ce sujet, merci d’avance de les partager 😉


Dangun, Père Fondateur de la Corée. De Kim Seshil et Choi Sook Hee. Editions Flammarion. 36 pages. 2006 pour la vo. 2007 pour cette édition.

Résumé: Selon la légende, en 2333 avant Jésus-Christ, un demi-dieu nommé Dangun ( » Le bien-aimé ; le très respecté « ) créa le premier royaume sur terre : Gojoseon, un royaume paisible et puissant situé sur une péninsule qui devint la Corée. Pour les Coréens, la date de 2333 avant Jésus-Christ marque la naissance de leur nation, et cette légende illustre toute la genèse de leur civilisation. Voici l’histoire de Dangun, le roi qui fonda la Corée.

S’agissant d’un album jeunesse très court, je vais être brève: c’était une très bonne lecture!

Je connaissais déjà les grandes lignes de cette légende, mais j’ai eu quelques détails supplémentaires grâce à cet album, dont le plus gros atout réside dans ses très beaux dessins très colorés. Le tout est adapté à un public très jeune, mais un public adulte y trouvera également son compte, non seulement parce que l’ensemble est vraiment joli et bien écrit, mais aussi parce qu’on a des encarts en plus de l’histoire pour en savoir un peu plus.

Un seul reproche, pour chipoter un peu: le texte est écrit tout en majuscule, ce qui fait que j’ai eu l’impression qu’on me criait l’histoire.

Comme avec le titre précédent, je recommande surtout si vous vous intéressez aux mythes asiatiques, mais c’est une jolie histoire même si ce n’est pas le cas.


Je termine la semaine avec 2 lectures en cours:

Restons vivantes: Femmes, écologie et lutte pour la survie (Staying alive : women, ecology and development). De Vandana Shiva. Editions Rue de l’échiquier. 224 pages. 1988 pour la vo. 2021 pour cette édition.

Résumé: Partant d’une réflexion sur les sujets du développement, de l’écologie et du genre, Vandana Shiva met en lumière les liens qui existent entre le colonialisme, la dégradation de la nature et l’oppression des femmes dans la société contemporaine.
Dans les régions pauvres du Sud, les femmes, parce qu’elles jouent un rôle de premier plan dans la production de nourriture, sont les principales garantes de la sécurité alimentaire. Les pratiques monopolistiques et les expropriations conséquentes des programmes de développement, en privant les femmes de leur droit d’accès à la terre et aux ressources naturelles, ont non seulement entraîné l’aggravation des processus coloniaux de dégradation écologique mais ont également contribué à la destruction des économies de subsistance traditionnelles des populations locales
Ainsi, Vandana Shiva montre que le modèle occidental d’essor technologique et économique, présenté comme un futur souhaitable pour le monde entier, est en réalité un « maldéveloppement », fondé sur l’asservissement et l’exploitation des femmes et de la nature, qui conduit l’humanité sur la voie de l’autodestruction. Face à un tel système à la fois patriarcal et néo- colonial, la seule issue possible de survie et de libération, pour la nature comme pour les êtres humains, est celle de l’écologie, de l’harmonie, de la soutenabilité et de la diversité.
En s’inspirant des luttes paysannes en Inde et dans le tiers-monde, Vandana Shiva explore le rôle unique des femmes pour créer des alternatives aux paradigmes dominants de la science, de la technologie et du développement, et sauvegarder les ressources vitales de la nature.

C’est une lecture qui demande pas mal de concentration et d’investissement (denrées assez rares pour moi dernièrement), mais qui pâtit énormément du fait que je suis constamment dérangée quand j’ouvre ce livre, à croire que tout le monde s’est donné le mot pour m’empêcher de le lire ^^


The Way Forward Is with a Broken Heart. D’Alice Walker. Editions Penguin Random House. 200 pages. 2000.

Résumé: These are the stories that came to me to be told after the close of a magical marriage to an extraordinary man that ended in a less-than-magical divorce. I found myself unmoored, unmated, ungrounded in a way that challenged everything I’d ever thought about human relationships. Situated squarely in that terrifying paradise called freedom, precipitously out on so many emotional limbs, it was as if I had been born; and in fact I was being reborn as the woman I was to become’ The Way Forward is with a Broken Heart starts with a lyrical, autobiographical story of the breakdown of a marriage during the early years of the civil rights movement. Alice Walker then goes on to imagine stories that grew out of the life following that marriage. Filled with wonder at the capacity of humans to move through love and loss, this is an uplifting read that showcases the authors warmth, wit and wisdom.

Je ne savais pas trop quoi lire en parallèle de Restons vivantes, mais je me suis fixé pour règle de lire autant des emprunts de la bibliothèque que des livres de ma PAL (sinon elle ne baissera jamais ^^), donc j’ai utilisé l’outil de sélection automatique de LivrAddict, qui m’a proposé ce recueil de nouvelles. J’ai fait quelques recherches et il ne semble pas avoir été traduit en français malheureusement.

J’ai seulement commencé la 1e nouvelle dimanche et je peux vous dire que la langue est accessible si vous avez un bon niveau d’anglais, mais si vous débutez la lecture en vo, ne commencez pas par ce livre. Je vous en redirai plus dans mon prochain journal de lecture 😉


C’est tout pour la semaine dernière 🙂 Mon rythme de lecture s’est un peu amélioré, essentiellement grâce à Ishida Ira, et j’espère que ça va continuer dans cette voie, mais je suis toujours extrêmement fatiguée et mes sessions de lecture restent beaucoup plus courtes que d’habitude. ça me frustre un peu, parce que j’ai vraiment besoin de lire pour me sentir bien, mais ce serait ridicule de me forcer, donc je me contente de ce que je peux faire pour l’instant. Est-ce que ça vous arrive aussi d’avoir ce genre de gros passage à vide?

Comme d’habitude, si vous avez lu ou comptez lire un des livres présentés dans ce billet, si un des sujets abordés vous inspire des réflexions ou si vous voulez juste papoter, vous savez quoi faire dans les commentaires 😉

Et pour vous, c’était comment ces dernières semaines? Vous avez fait de bonnes lectures? Des titres à me conseiller? 😉

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20 commentaires pour Journal de lecture du 5 au 11 février

  1. tampopo24 dit :

    Pas de gros passage à vide chez moi plutôt de petits trous que je comble en général avec mangas et autres albums.
    Contente de te voir quand même retrouver un rythme qui te plaît plus.
    Ton avis sur les Ikebukuro me permet de tirer un trait dessus. Ça a l’air un peu trop anecdotique pour moi et pas dans la veine de ce que j’ai envie de lire.
    En revanche ta BD d’inspiration victorienne me tente bien plus. Je vais aller regarder si je trouve des images des planches ^^
    Très beau weekend à venir à toi ☺️

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    • ducotedechezcyan dit :

      Les mangas et les albums, c’est un bon plan pour les « petits trous » 😉

      Je comprends pourquoi tu ne retiens pas les Ikebukuro, c’est vrai que ce ne sont pas les lectures du siècle. Mais c’était tout à fait les lectures qu’il me fallait à ce moment précis et je suis bien contente de les avoir lus!

      La partition de Flintham pourrait vraiment te plaire, n’hésite pas 😉

      Bon week-end à toi aussi 😉

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  2. Bonne lecture effectivement et plein d’achats aussi !

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  3. Une semaine bien remplie !

    Le Roi singe me tente beaucoup et je suis ravie que tu aies apprécié La Partition de Flintham que j’avais adoré 🙂

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    • ducotedechezcyan dit :

      Je pense que Le Roi Singe pourrait tout à fait te plaire 🙂

      Quand à La partition de Flintham, je pense que c’est chez toi que je l’avais repéré 😉

      J’aime

  4. Carfax dit :

    bonjour, comment vas tu? j’ai vu moi aussi A korean odyssey. je crois que j’en avais parlé sur le blog à sa sortie. passe un bon week end et à bientôt!

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  5. Allys dit :

    Restons vivantes m’a l’air d’être assez engagé. C’est le genre de livre qui pourrait me plaire 🙂
    Je te souhaite une belle semaine

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  6. Ping : Journal de lecture du 19 au 25 février | Du côté de chez Cyan

  7. Je suis intéressée à en savoir plus sur ce kdrama 😊. La partition de Flintham me tente énormément. Le roi singe aussi, c’est une de mes légendes préférées.

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  8. Ping : Mars 2024 | Du côté de chez Cyan

  9. Ping : Journal de lecture du 6 au 12 mai | Du côté de chez Cyan

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