La Galerie des Jalousies

La Galerie des Jalousies tome 1. De Marie-Bernadette Dupuy. Editions Calmann-Lévy. 600 pages. (2016)

Résumé de l’éditeur: 1920. Sur le site minier de Faymoreau en Vendée, un coup de grisou a provoqué l’effondrement d’une galerie. Apprenant la tragédie, Isaure Millet, la fille des métayers du château, s’est précipitée sur les lieux. Thomas Marot, l’homme qu’elle aime depuis toujours, fait partie des mineurs pris au piège. Les secours s’activent. Thomas est sauvé mais le soulagement d’Isaure est de courte durée. Elle apprend que le jeune homme est déjà fiancé à une ouvrière polonaise. Doit-elle vraiment renoncer à lui ?

La catastrophe prend une tournure inattendue : l’une des victimes retrouvées sans vie au fond de la mine a, en fait, été assassinée d’une balle dans le dos… L’enquête est confiée à un policier dépêché de Paris. La tâche de celui-ci est rendue difficile par le mutisme dans lequel s’enferment les témoins et les proches du défunt. La belle Isaure en sait-elle plus qu’elle ne prétend ? Quel secret cache la petite communauté de gueules noires ?

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J’ai lu ce livre grâce à NetGalley et aux éditions Calmann-Lévy, que je remercie pour cette lecture.

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Ce qui m’a attirée dans ce résumé, c’est le contexte dans lequel allait se dérouler l’histoire (les mines) et la perspective de l’enquête dont il semblait être question. Le livre étant classé par NetGalley en « littérature générale », je ne m’attendais pas vraiment à ce qui fait réellement le coeur du roman: les états d’âme des personnages. Maintenant que je sais quel genre de livres écrit Marie-Bernadette Dupuy (je me suis renseignée depuis), je me dis que si j’avais cherché d’abord à en savoir plus sur l’auteure, je n’aurais pas sollicité ce livre. Parce que, clairement, je ne suis pas la cible de ce genre d’histoire et je n’ai pas aimé du tout.

Le contexte minier qui m’intéressait tant n’est que le prétexte à un amour contrarié et l’enquête policière n’est pas tellement présente. L’histoire est axée essentiellement sur les souffrances morales d’Isaure, qui voit son grand amour engagé avec une autre femme, et sur une brochette de personnages mesquins et plutôt antipathiques (ça n’engage que moi). L’inspecteur chargé de l’enquête semble également plus être préoccupé par son attirance pour Isaure que par son travail. Quant à l’héroïne, je ne l’ai pas comprise, ni appréciée. Je l’ai trouvé puérile et peu intéressante, alors qu’il y aurait eu pourtant plein de choses à faire avec un tel personnage.

Il y a pourtant de nombreux thèmes qui auraient pu être développés dans cette histoire. Outre les conditions de vie des mineurs, qui n’est que survolée (et pas forcément de façon super-crédible à mon avis), l’auteure aurait pu également se focaliser sur la condition des femmes ou les conséquences de la guerre, par exemple, mais elle ne fait que survoler tout ça. Ce qui, visiblement, est son angle d’attaque, c’est la/les romance(s) contrariée(s). Et ce n’est ni original, ni très profond.

Le roman ne se démarque pas des innombrables titres de ce genre. Pas même par la plume de l’auteure qui, si elle n’est pas désagréable, n’a rien de particulièrement mémorable. C’est plutôt fluide et ça se lit assez facilement. On n’échappe évidemment pas à quelques scènes de sexe, mais ça m’a moins dérangée que les états d’âme d’Isaure.

J’ai lu le résumé du tome 2 pour me voir si ça pouvait m’intéresser davantage, mais il semble que l’auteure s’est dirigée uniquement vers de la romance. Je ne lirai donc pas la suite.

En bref, une lecture mal choisie, que j’oublierai très vite, mais qui pourra plaire aux amateurs du genre.

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3 commentaires pour La Galerie des Jalousies

  1. Audrey dit :

    Pas pour mais le contexte mieux exploité m’aurait bien donné envie de découvrir le roman.

    J’aime

  2. Ping : Des petits nouveaux dans ma PAL (encore) | Du côté de chez Cyan

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