Library Wars tome 1: Conflits

Library Wars tome 1: Conflits. De Hiro Arikawa. Editions Glénat. 230 pages. 2010.

Dans un Japon dystopique, le gouvernement a mis en place un système de censure des livres et les bibliothèques ont créé un corps militaire pour protéger les livres. L’histoire commence alors qu’Iku a été acceptée dans le centre de formation des bibliothécaire.

Me proposer une dystopie où les bibliothécaires sont en guerre à balles réelles contre un comité de censure armé jusqu’aux dents, c’était un peu me promettre du John et du Harold* défendant le dernier bastion de la civilisation contre l’obscurantisme et l’intolérance ^^

Malheureusement pour moi, en guise d’héroïne, on a une niaiseuse (22 ans, mais ma nièce de 12 a plus de maturité dans son petit doigt que cette andouille dans toute sa personne Rolling Eyes) ignorante, incapable de réfléchir avant d’ouvrir le bec (et qui profère donc des idioties au rythme de 13 à la douzaine) et dont le seul atout réside dans ses capacités physiques assez élevées (du moins, « pour une fille », comme le font remarquer ses machistes de collègues Rolling Eyes).

L’aspect dystopique est très intéressant, il y a de belles réflexions sur le rôle des livres, sur des libertés qui nous semblent acquises, sur la perversité de certains arguments en faveur de la censure, etc.

Côté action, c’est plutôt chouette aussi. Pas de John avec son lance-grenade, ni de Harold en tenue anti-émeute (hélas ^^), mais quand ça bastonne, c’est pour de vrai, avec du sang et tout.

Le problème, c’est les personnages et les relations entre eux. Là, c’est à fond comme un anime pour midinettes rougissantes**. Le seul perso vraiment développé, c’est Iku et elle est tellement exaspérante qu’à elle seule elle suffit à expliquer pourquoi il m’a fallu un temps fou pour avaler 230 pages. Si les Japonaises de 22 ans sont réellement comme ça, au secours! D'oh En fait, tous les persos semblent être des clichés de manga pour fifilles**.

J’hésite à lire la suite quand même, parce que le contexte est quand même super intéressant et les passages avec de l’action fonctionnent bien. C’est juste trop peu développé à mon goût, surtout par rapport au reste (si on enlève toutes les niaiseries, il reste quoi? la moitié du bouquin?). Quel dommage de ne pas avoir fait de cette idée de départ un livre pour adultes!

Bref, à vous de voir si ça vous intéresse suffisamment pour passer sur les défauts, mais je ne peux pas totalement déconseiller non plus à cause du point de départ, que je trouve vraiment intéressant.

Pour un avis plus enthousiaste que le mien, je vous renvoie à celui de Syl, histoire de comparer.

*Pour ceux qui ne connaîtraient pas John et Harold, je fais allusion à la série Person of Interest, dans laquelle les héros avaient pour QG une bibliothèque désaffectée.

**Dois-je préciser que je n’ai rien contre les midinettes rougissantes et les fifilles? J’en ai été une moi-même à une (lointaine) époque, mais faut pas pousser, avec cette héroïne-là on est dans du high level niveau gourdasse et les relations entre les personnages m’ont donné envie de me leur taper la tête contre les murs.

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