Au Nord du Monde

Au Nord du Monde. De Marcel Theroux. Editions 10/18. 348 pages. 2009.

La catastrophe climatique a eu lieu. Dans une colonie désertée au nord du monde, Makepeace Hatfield, shérif de la ville, tombe sur un survivant en train de voler des livres.

Ce livre, c’est un peu le Grand Nord de Jack London qui rencontrerait un roman post-apo. La 1e centaine de pages tient du nature writing survivaliste. J’ai adoré cette partie. Ensuite, l’auteur bascule dans le récit post-apocalyptique classique, ce qui m’a beaucoup déçue. Les tournants pris par l’histoire à partir de ce moment ne m’ont pas plu. C’était du déjà-vu ailleurs (je ne vous dis pas à quels bouquins j’ai pensé pour ne pas risquer de spoiler) et je n’avais pas forcément apprécié certaines idées dans ces ailleurs non plus, à quelques exceptions près.

J’ai espéré en revenir à ce qui m’avait plu au début, raison pour laquelle je n’ai pas abandonné ma lecture, mais ça n’a jamais été le cas. Ceci dit, les autres livres suivant les mêmes idées que j’ai déjà lus étaient pour certains postérieurs à celui-ci, donc c’était peut-être original en 2009.

L’histoire nous est racontée à la 1e personne par Makepiece, nous n’avons donc à disposition que ses connaissances et son ressenti. Nous ignorons le détail de ce qui s’est passé avant d’en arriver là, ce qui est un bon point: pas d’explications scientifiques ou pseudo-historiques pour alourdir le récit. C’est fluide, bien tourné et on ne s’ennuie pas.

La 4e de couverture dit: « un roman visionnaire et obsédant sur la beauté du monde et sa fragilité ». Je suis assez d’accord. L’auteur parle de sujets qui sont d’actualité aujourd’hui: catastrophes écologiques, vagues de migrations et réfugiés climatiques, notamment.

Globalement déçue par ma lecture après la 1e centaine de pages, parce que ce n’était pas ce que je voulais lire, mais si vous aimez le genre, je recommande, c’est un bon livre qui décrit ce qui pourrait être notre avenir dans pas très longtemps.