Jane Eyre

Jane Eyre. De Charlotte Brontë. Editions Cranford, collection Romans éternels. 442 pages. 1847.

Jane Eyre, orpheline souffreteuse, est envoyée par sa tante dans une pension pour filles pauvres. Devenue institutrice, elle est engagée pour éduquer la pupille de Mr Rochester, l’ombrageux propriétaire de Thornfield Hall.

Ce livre est un de mes romans préférés, je l’ai lu et rerelu très souvent, alors évidemment je n’allais pas résister à cette très jolie édition, surtout que mon vieil exemplaire du Livre de poche porte les traces de mes nombreuses relectures ^^ La traduction de cette nouvelle édition est plus récente, je ne saurais pas dire si elle se démarque réellement de celle que je connaissais, ma dernière relecture date de trop longtemps. Tout ce que je peux vous dire, c’est que j’avais totalement oublié l’existence d’un épisode de cette histoire. Vérification faite, les 2 traductions sont présentées comme « texte intégral », donc c’est ma mémoire qui flanche 😆

La seule chose qui a changé pour moi après cette relecture, c’est que j’aime ce livre encore plus qu’avant 🙂 L’histoire en elle-même est extrêmement prenante dès le départ (pourtant on ne peut pas dire que le récit de l’enfance de Jane soit réellement palpitant) et j’avais du mal à reposer mon livre, que j’ai dévoré très vite. Les thèmes abordés sont très intéressants, qu’on parle de la place des femmes dans la société ou qu’il s’agisse de la critique de cette même société, tellement réglementée qu’elle en écrase les gens. La religion tient une place non négligeable dans l’intrigue, ce qui n’est pas surprenant si on se rappelle que Charlotte Brontë était fille de pasteur. Ce qui l’est plus, c’est l’image négative, voire cruelle, qu’elle en donne à certains moments du récit.

L’histoire se présente sous la forme d’une « autobiographie » dont Jane Eyre est la narratrice. Le récit se fait donc à la première personne et le point de vue est celui de l’héroïne. Les propos et actions des autres protagonistes nous sont rapportés par elle également, nous n’avons donc accès qu’à ce qu’elle sait ou dont elle a été témoin et devons croire sur parole ce qu’elle nous dit, y compris quand des éléments fantastiques s’invitent dans le récit.

La plume est belle, les images et descriptions sont vivantes et marquantes. On a l’impression d’être aux côtés de Jane dans la lande ou dans les dortoirs glacés de sa pension. L’ambiance est sombre, gothique à souhait et on est suspendu-e à la plume de l’autrice du début à la fin.

J’aurais encore beaucoup de choses à dire sur ce roman, mais je ne voudrais pas risquer d’en dire trop et de spoiler celles et ceux qui ne l’ont pas encore lu. Je me contenterai donc de vous le recommander très chaudement si vous n’avez pas encore eu l’occasion de le découvrir 🙂

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11 commentaires pour Jane Eyre

  1. J’ai beaucoup aimé découvrir ce roman il y a quelques années et j’ai hâte du moment où, ne m’en souvenant plus assez, je le relirai =)

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  2. Lu il y a très longtemps et je viens de me le procurer pour le relire et retrouver toutes les émotions de l’époque….. 🙂

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  3. Lynley dit :

    Faudrait que je le relise, je ne m’en souviens quasiment plus

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  4. Steven dit :

    Comme tu te doutes, j’ai découvert ce roman grâce à la collection de RBA. Je l’ai adoré, je trouve que les sœurs Brontë ont un talent indéniable. Il me tarde de découvrir celui d’Anne avec Agnès Grey qui doit paraître le 20 janvier.

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