4 nouvelles de Balzac

Parce que j’ai pris pas mal de retard dans la publication de mes billets et que des nouvelles se prêtent de toute façon assez mal à de longs avis, je me suis dit que j’allais réunir plusieurs d’entre elles en un seul billet.

Ces nouvelles sont toutes issues du tome 2 des Scènes de la Vie privée et appartiennent à la vaste saga de La Comédie humaine de Balzac. Si vous me suivez depuis quelques temps, vous savez déjà qu’en général, les nouvelles ne sont pas vraiment ma tasse de thé (sauf exception notable pour celles de Léa Silhol par exemple). J’avoue que si je n’avais pas dans ma bibliothèque cette très jolie édition de La Comédie humaine, je ne serais pas allée les chercher. Mais je me suis posé comme challenge de lire (ou au moins leur donner leur chance) l’ensemble de ces livres. J’en suis au tome 2 sur 12, inutile de dire que c’est un projet à très long terme ^^

Madame Firmiani. 25 pages. 1832.

Madame Firmiani est-elle aussi vertueuse qu’elle le prétend ou la rumeur disant qu’elle a ruiné un jeune homme est-elle vraie?

La nouvelle est très courte, difficile d’en dire plus sur le pitch, surtout que ça se résume à peu près à ça. Comme avec d’autres de ses nouvelles, c’est surtout pour l’auteur un prétexte à décrire une femme. Ici l’originalité ne réside pas dans son contenu, mais plus dans la façon dont Balzac amène les choses, en nous donnant à découvrir Madame Firmiani à travers les yeux d’une galerie de personnages archétypiques, avant d’entrer réellement dans le vif du sujet.

Un texte sur la façon dont on perçoit les autres selon notre propre personnalité. Intéressant, donc. Mais l’histoire en elle-même est assez convenue et le dénouement plutôt simpliste et rapide.

Un angle intéressant pour un récit court qui se prête bien à la découverte de la plume de Balzac, mais dont le contenu n’a rien de spécialement original ou inoubliable.

Etude de Femme. 11 pages. 1831.

Un malentendu autour d’une lettre naît entre une femme vertueuse (encore une!) et un jeune homme étourdi.

Là encore, l’auteur nous propose un portrait de femme du monde et sur sa (réelle ou supposée) vertu. Je dois dire que le sujet finit par lasser, j’ai l’impression que ce que j’ai lu de Balzac dans ces deux premiers tomes ne tourne qu’autour de ce sujet ou presque.

La nouvelle étant très courte, les personnages sont assez peu développés, mais comme le récit tient plus de l’anecdote mondaine qu’autre chose, ça n’est pas vraiment gênant. Comme la précédente, elle peut être un bon point d’entrée pour découvrir Balzac et son style, si vous appréhendez de vous lancer dans un long roman.

A noter qu’on rencontre ici Rastignac, personnage principal du Père Goriot.

Lecture intéressante, mais peu marquante.

La fausse Maîtresse. 61 pages. 1842.

Amoureux de l’épouse de son ami et voyant que celle-ci commence à l’aimer aussi, un homme s’invente une maîtresse pour que la dame ne s’intéresse plus à lui.

Cette nouvelle-ci étant plus longue, elle est aussi plus fouillée. L’auteur prend le temps d’explorer davantage ses personnages et leurs caractères. L’occasion de parler encore une fois de la vertu et de la fidélité des femmes, mais un peu aussi de celles des hommes.

On découvre un peu la vie parisienne des nantis de l’époque et il est question de réfugiés polonais, sujet dont je n’avais jamais entendu parler et que j’ai trouvé intéressant.

Une histoire bien construite, qui vaut la peine d’être lue, mais qui a le défaut de ressasser encore et toujours un thème déjà maintes fois rencontré sous la plume de Balzac.

Le Message. 20 pages. 1833.

Le narrateur se lie avec un autre jeune homme au cours d’un voyage. A sa mort, celui-ci le charge d’aller prévenir sa maîtresse.

Un récit qui tourne autour des femmes et de la vision que les hommes en ont, encore une fois. C’est évidemment très bien écrit, mais en 20 pages, l’auteur n’a pas le temps de développer énormément ni l’intrigue ni les personnages. D’ailleurs un ou deux points ne m’ont pas semblé clairs.

Intéressant, mais pas spécialement original par rapport aux autres nouvelles de Balzac que j’ai déjà lues et trop court pour être réellement marquant sur la durée. Comme toutes ces nouvelles, c’est malgré tout un bon point de départ pour découvrir l’auteur si ses oeuvres plus ambitieuses vous effraient.

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4 commentaires pour 4 nouvelles de Balzac

  1. Ping : Beaux livres et jolies éditions: les trésors de ma bibliothèque #1 | Du côté de chez Cyan

  2. L’angle d’attaque de la première nouvelle me plaît bien, c’est donc elle que je découvrirais volontiers en priorité.

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