Trilogie new-yorkaise

Trilogie new-yorkaise. De Paul Auster. Editions Babel. 445 pages. 1985-1986.

Tome 1: Cité de Verre. 186 pages. Un écrivain dépressif se retrouve à jouer les détectives privés pour un couple étrange qui le charge de suivre un homme récemment libéré de prison.

Cette histoire est basée sur les apparences et raconte les errances urbaines et psychologiques d’un personnage happé par ses illusions.

Tome 2: Revenants. 82 pages. Un détective privé est engagé pour surveiller un homme et s’installe face à son appartement pour épier ses moindres gestes.

Ici encore, nous suivons un personnage happé par une enquête qui finit par phagocyter toute sa vie et ses pensées.

Tome 3: La Chambre dérobée. 172 pages. Un critique est contacté par la femme de son ami d’enfance, celui-ci ayant disparu. Elle le charge de faire publier l’oeuvre méconnue de son mari.

Ce dernier tome est un peu différent des précédents, les faits étant plus concrets et le personnage moins isolé, du moins dans la première partie. Cette fois, c’est le fantôme d’un disparu qui s’immisce dans la vie des protagonistes, au point de devenir une obsession incontrôlable.

Dans ces trois histoires, les thèmes sont sensiblement les mêmes: on assiste à la déliquescence d’esprits hantés par des obsessions liées à d’autres personnes. Il est question de repli sur soi, d’introspection et de tourments intérieurs.

Globalement, les réflexions étaient assez intéressantes, mais j’avoue que je n’ai pas réellement apprécié les histoires, qui restent finalement assez abstraites. Ajoutons à cela que les textes sont bourrés d’auto-références pas toujours bien claires (la postface apporte quelques lumières sur l’ensemble de la trilogie, cependant) et qu’on n’a jamais vraiment de réponses aux « mystères » posés, parce que le but n’était pas là.

Par moments, on doute de la réalité des faits rapportés, on se demande si les protagonistes ne sont pas juste en train d’halluciner, compte tenu des circonstances étranges et de la bizarrerie des personnages qu’ils rencontrent ou cherchent. En général, ce genre d’incertitude me plaît, mais ici ça n’a pas vraiment fonctionné pour moi. Dans l’ensemble, je ne me suis pas réellement sentie concernée, même si la fluidité de la plume et certaines réflexions m’ont semblé intéressantes, j’ai eu l’impression que l’auteur aimait un peu trop « s’écouter parler », en quelque sorte.

Bref, j’ai été déçue, mais je ne regrette pas d’avoir (re*)découvert l’auteur et un de ses écrits emblématiques, même si je ne pense pas me tourner à nouveau vers ses livres à l’avenir.

*J’avais lu il y a trèèès longtemps Le Livre des Illusions, dont je garde un souvenir plutôt vague, mais globalement positif.

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7 commentaires pour Trilogie new-yorkaise

  1. Dommage pour les auto-références, les histoires semblaient intéressantes, surtout la première, et la dernière…

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  2. Quand la Trilogie new-yorkaise est sorti, j’avais très envie de lire ce roman, surtout que j’en avais lu de super retours. Et puis j’ai commencé à découvrir des retours plus mitigés voire très négatifs. Je le lirai peut-être un jour, histoire de me faire mon propre avis, mais ce n’est clairement pas ma priorité.

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    • ducotedechezcyan dit :

      Je comprends ça 😉 On me l’avait conseillée parce que j’avais apprécié Le Livre des Illusions et du coup j’étais curieuse. Mais peut-être que j’aurais dû me fier plus à mon instinct qui me disait que ce n’était pas trop pour moi, quand j’avais lu le pitch ^^
      En tout cas s’il te fait envie, ce serait dommage de te fier plus aux retours négatifs qu’aux positifs, visiblement il y a aussi beaucoup de gens qui ont aimé 🙂

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