Le Bestiaire du Crépuscule

Le Bestiaire du Crépuscule. De Daria Schmitt. Editions Dupuis, collection Aire libre. 120 pages. 2022.

Résumé de l’éditeur: Pour les enfants du quartier, le parc est un inoffensif jardin public. Mais pour son gardien, c’est un nid de sombres créatures qu’il est le seul à voir : asocial et atteint d’un solide trouble de la rêverie compulsive, Providence s’est donné pour mission de protéger les promeneurs malgré eux. Sa tâche se complique lorsqu’un livre étrange sorti des eaux troubles du lac libère un bestiaire terrifiant et attire l’attention des très louches services psycho-sanitaires… Talonné par une nouvelle directrice bien plus versée dans le jargon du management que dans l’occulte et déterminée à gérer le parc comme une véritable start-up, le gardien lutte contre l’appel d’un autre monde : noyé dans les brumes du lac, le reflet d’une étrange maison où il serait enfin en paix l’attire irrésistiblement… Une sublime variation sur l’univers et le personnage de Lovecraft, rendant hommage à l’imaginaire sous toutes ses formes.

BD lue grâce à NetGalley et aux éditions Dupuis, merci pour cette lecture 🙂

Cet album est librement inspiré d’une nouvelle de Lovecraft qui est insérée à la fin, ce qui permet de voir quelle part du récit est due à l’imagination de l’autrice. Et quelle imagination!

La poésie et l’onirisme qui se dégagent de cette BD m’ont séduite dès les premières pages. Le contexte du parc et les règles mises en place par la nouvelle directrice donnent un petit côté réaliste à l’intrigue, mais on nage souvent dans l’absurde et le bizarre, à se demander si le gardien n’est pas en train de rêver ou de délirer. Des vieilles dames dans les arbres, un chat qui parle, des créatures qui hantent l’étang et autres curiosités plus ou moins effrayantes se côtoient, tandis que se pose la question de la santé mentale du protagoniste principal.

Les dessins sont très particuliers, entièrement en noir et blanc, avec des touches de couleurs lorsque les éléments fantastiques apparaissent, ce qui renforce l’aspect onirique de l’intrigue. Comme si la terne réalité ne se parait de teintes vives qu’en rêve (un peu à la manière du Magicien d’Oz). Les dessins ne prennent d’ailleurs toute leur ampleur que lorsque les couleurs apparaissent.

Une BD probablement trop bizarre pour plaire à tout le monde, mais qui a su me séduire et maintenir mon intérêt jusqu’à la fin. Je recommande si vous appréciez les albums atypiques et/ou les oeuvres de Lovecraft.

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4 commentaires pour Le Bestiaire du Crépuscule

  1. Très bonne initiative de la part de l’éditeur d’avoir ajouté la BD ! Je suis très intriguée même si le bizarre et l’absurde ont tendance à me perdre en route…

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  2. Désolée, d’avoir ajouté la nouvelle… Il faut vraiment que je me relise avant de valider !

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