Journal de lecture #3: du 16 au 22 janvier

Ce genre de billets semble vous plaire, alors je continue sur ma lancée: voici mes aventures livresques de la semaine dernière 🙂

Merci à tou-te-s celles et ceux qui ont pris le temps de me donner leur avis sur ce nouveau format et de commenter mes lectures 😉

16 janvier: je commence la semaine avec deux lectures en cours:

Résumé de l’éditeur: Dans ce recueil d’essais à la fois drôles, érudits, débordants de curiosité et étrangement prémonitoires, Margaret Atwood tourne son intelligence exceptionnelle et son humour espiègle sur notre monde et nous rend compte de ses réflexions. Elle revient sur le krach financier, l’ascension de Trump et la pandémie. De la crise climatique à la question de l’avortement, personne n’est plus à même d’interroger les mystères multiples et variés de l’humanité. Cette anthologie non seulement saisit parfaitement notre époque, mais nous en dit un peu plus sur la personnalité de l’autrice emblématique de La Servante écarlate, sur ses combats et sur les écrivains qu’elle affectionne, de Richard Powers à Doris Lessing en passant par Alice Munro.

Je vous ai déjà parlé de ce livre la semaine dernière, je ne reviens pas dessus pour le moment.

Résumé de l’éditeur: Tallinn, 1409.
Sur les hauteurs de la ville, les chevaliers teutoniques incarnent une aristocratie en fin de règne, tandis que la ville basse de Tallinn brasse une population métissée et contrastée. On y croise orfèvres, compagnons maîtres chanteurs, marchands de l’ordre des Têtes-Noires et chefs de guildes, dans l’activité bouillonnante du port de commerce de la Hanse. Un haut responsable de l’ordre des chevaliers est retrouvé décapité à la porte du monastère, une épée ensanglantée abandonnée à la hâte sur le chemin de la ville basse. Le bailli fait appel à son fidèle ami Melchior, l’apothicaire, réputé pour son ingéniosité. Courtisé pour une liqueur de sa fabrication, Melchior est un esprit éclairé au sein d’un monde obscurantiste et naïf. Il faudra toute sa perspicacité pour démêler « l’énigme de Saint-Olav ».
Un polar médiéval envoûtant.

C’est ma première incursion dans la littérature estonienne et, si je n’irai pas jusqu’à qualifier cette lecture d’envoûtante comme l’éditeur sur la quatrième de couverture, c’est pour le moment une bonne lecture.


17-19 janvier: je poursuis tranquillement mes lectures en cours, notamment le 1er tome de Melchior l’Apothicaire. La mise en place peut sembler un peu longue, mais l’auteur prend le temps de présenter le contexte historique et c’est très intéressant. Après une centaine de pages, l’enquête démarre à peine, j’espère qu’elle sera palpitante 🙂

Parce que je suis toujours dans une phase un peu dilettante et que je me sens d’humeur à picorer plutôt qu’à me concentrer, j’ai sorti un beau livre reçu pour Noël en plus de mes autres lectures.

Fées & Déesses. Dessin d’Erlé Ferronière. Texte d’Aurélie Brunet. Editions Au Bord des Continents. 140 pages. 2016.

Résumé de l’éditeur: Déesses celtiques aux allures de guerrières, fées et enchanteresses du royaume d’Arthur, fées médiévales, fées issues du folklore breton ou bien, même petites fées-papillons, s’unissent pour vous ouvrir les portes des royaumes cachés et vous dévoiler leur origine commune…

J’ai lu ce livre en 24h: s’il y a beaucoup d’images à admirer, il y a peu de texte à lire.

Parlons des dessins. Certains m’ont paru plus réussis que d’autres, j’ai préféré ceux qui n’étaient pas mis en couleur, même si tous étaient agréables à regarder. Je ne sais pas comment travaille l’illustrateur, je n’avais jamais vu son travail avant, mais j’ai eu la sensation (peut-être erronée, dites-moi si vous savez) qu’on était dans le dessin numérique et la colorisation m’a parfois paru manquer de nuance. Ceci dit, mon seul véritable reproche est que l’album est prétexte à montrer un peu trop de femmes en partie ou complètement dénudées. Pour comparaison, UN personnage masculin montre un torse nu. Je ne tiens pas particulièrement à voir des dessins d’hommes nus, mais la disparité m’interpelle.

Pour ce qui est du texte, on a une présentation assez brève des personnages représentés ou des légendes marquantes à leur sujet. A l’exception d’une histoire, rien n’était inédit pour moi, mais ça peut être un premier pas pour découvrir les légendes celtiques si vous êtes néophyte sur le sujet. Là aussi j’ai un petit reproche à faire malgré tout: la police utilisée sur certaines pages était difficilement lisible.

Lecture sympathique, mais sans plus, même si l’objet-livre est très chouette. Pour voir quelques photos, je vous renvoie à mon compte Insta: cyan_ie, j’en posterai dans la journée.

J’ai également terminé ma lecture de Questions brûlantes de Margaret Atwood. Certains textes sont plus intéressants que d’autres, mais dans l’ensemble c’est très bien écrit et assez inspirant. La plume est fluide et (im)pertinente, c’est spirituel et souvent drôle, même quand les sujets abordés sont sérieux.

Malgré tout, est-ce une lecture très marquante pour moi? Je n’en suis pas sûre. Après avoir refermé ce livre, je retiens surtout le texte passionnant consacré à La Servante écarlate (livre que j’avais lu il y a très longtemps, bien avant qu’il soit à la mode: je l’avais trouvé assez aride sur le coup, mais il m’a énormément marquée), celui sur le droit à l’avortement (qui date de plusieurs années avant son interdiction dans certains des Etats-Unis) et quelques idées qui reviennent à plusieurs reprises dans des contextes différents. Si l’autrice ou les sujets qu’elle aborde vous intéressent, n’hésitez pas, mais je vous conseille de picorer plutôt un texte de temps en temps et de ne pas vous forcer à lire ceux dont le sujet ne vous intéresse pas réellement. Attention, quelques livres sont spoilés dans les critiques qu’elle en fait, si vous comptez les lire, interrompez-vous quand elle commence à raconter l’histoire.

Après avoir refermé ces deux livres, j’avoue que je ne sais pas quoi sortir de ma PAL pour lire en parallèle avec ma lecture du matin/de sac (le policier historique estonien cité plus haut)…

Finalement, je dois passer un petit temps dans une salle d’attente et je commence un livre numérique que j’avais pensé lire pour Mars au féminin. Mais comme j’ai décidé de moins me prendre la tête et d’être plus spontanée dans mes lectures, et qu’en plus la lecture de Margaret Atwood m’a mis dans le mood pour des essais féministes, je suis mon envie du moment 🙂

Résumé de l’éditeur: Si la question de la place des femmes dans les structures du pouvoir est d’une actualité brûlante, la misogynie a des racines anciennes. Dès l’Odyssée d’Homère, les femmes se sont vues interdire tout rôle de premier plan dans la vie civique, le discours public, indissociable du pouvoir politique, étant défini comme masculin. Pour mieux cerner la violence exercée sur les femmes afin de leur intimer le silence, Mary Beard puisse dans l’histoire de Méduse ou de Philomèle (dont la langue fut coupée), d’Elizabeth Ire ou d’Hillary Clinton. Elle revisite ainsi, avec humour, la question de l’égalité des sexes et explique pourquoi, depuis deux mille ans, l’on a réservé aux femmes qui s’expriment et revendiquent le pouvoir une image détestable. Edifiant et salutaire !

Quelle bonne idée de me lancer dans cette lecture! C’est fluide, super intéressant et les illustrations apportent un vrai plus au texte. Autre bon point: c’est court et la lecture sera probablement assez rapide, j’espère le terminer vendredi. Je pourrais reprocher un manque d’approfondissement, mais il semble que le recueil regroupe le texte de conférences prononcées par l’autrice, ceci expliquant cela: le sujet est trop vaste pour être abordé dans le détail dans le cadre d’une intervention de ce genre.


20-22 janvier: le week-end arrive enfin! Je sais que j’aurai moins de temps pour lire, je consacre le plus souvent le dimanche à ma famille ou mes amis, mais ça me laisse vendredi soir et samedi pour lire un peu, entre autres occupations 🙂

Comme prévu je termine Les Femmes et le Pouvoir de Mary Beard. Lecture très intéressante, quoiqu’un peu succincte, pour les raisons que j’évoquais plus haut. La première partie traite de la façon dont les hommes et la société font tout pour faire taire les femmes, depuis l’Antiquité grecque à nos jours, et plus exactement dont on nous exclut de la parole publique.

La seconde partie est dans la même veine, mais se concentre davantage sur la façon dont les femmes sont exclues de l’espace public et pas seulement de la parole.

Je recommande pour une première approche de ces sujets: c’est accessible, abondamment illustré et vraiment intéressant.

Dimanche je profite d’une matinée cocooning pour terminer le seul livre encore en cours:

Melchior l’Apothicaire tome 1: L’Enigme de Saint-Olaf. D’Indrek Hargla. Editions Babel Noir. 432 pages. 2010.

Je ne vous remets pas le résumé ici, je l’avais déjà inséré en tête de billet 😉

Le plus gros point positif de cette lecture est l’immersion dans le Moyen-Âge estonien. Je ne savais absolument rien sur l’Histoire de cette région et j’ai trouvé que c’était vraiment très intéressant. La façon dont c’est fait, en nous décrivant le quotidien de la ville de Tallinn et de ses habitants, est précise, mais jamais ennuyeuse, même si elle induit évidemment quelques longueurs: difficile pour l’auteur de développer certains points de l’intrigue sans informer un minimum son lectorat sur le contexte.

L’enquête en elle-même est de fait assez longue à démarrer et passe parfois un peu au second plan, ce qui peut être un peu agaçant à certains moments. Personnellement ça ne m’a pas réellement gênée, j’ai été plus embarrassée, au début et jusque assez loin dans le récit, par tous ces noms aux consonances allemandes. Il y a beaucoup de personnages et il m’a fallu un certain temps pour leur associer correctement leurs noms.

L’intrigue policière contient certains éléments assez faciles à découvrir et mes soupçons se sont révélés en partie exact, mais je dois reconnaître qu’ils reposaient autant sur une intuition que sur les indices fournis par l’auteur. Et je me suis fourvoyée sur le reste. Mon seul bémol concernant la résolution du mystère concerne le format pris par les révélations finales, qui rappellent Hercule Poirot. Mais dans l’ensemble ç’a été une très bonne lecture et je lirai volontiers les tomes suivants si j’en ai l’occasion.

Avant toute chose, lisez la préface. Elle n’est pas spoilante et donne un aperçu nécessaire du contexte géopolitique et historique.


Comme vous voyez, la semaine a été bien remplie 🙂 Le fait d’avoir enchaîné les lectures courtes et les fins de livres a bien aidé. C’était globalement une bonne semaine: j’ai apprécié ce que j’ai lu tout en ayant du temps pour d’autres activités 🙂

Et pour vous, c’était comment? Quels livres avez-vous lus?

Je vous souhaite un bon lundi et de bonnes lectures pour la semaine à venir 😉 A très vite!

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11 commentaires pour Journal de lecture #3: du 16 au 22 janvier

  1. Une semaine remplie et variée 🙂 Je suis intriguée par Melchior l’Apothicaire et sans une PAL titanesque, j’aurais probablement craqué dans la semaine.

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  2. Les femmes et le pouvoir a l’air très intéressant. D’ailleurs la couverture poche n’est pas terrible…
    Excellent début de semaine et bonnes lectures 😉

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  3. Allys dit :

    Melchior me tenterait assez. Comme toi, je ne connais pas du tout la littérature estonienne.

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