Journal de lecture #38: du 18 au 24 septembre

Ce billet arrive avec pas mal de retard: si vous avez vu mes précédents billets, vous savez déjà que c’est parce que j’ai fait une longue pause bloguesque pendant mes vacances. Voici mes lectures de la semaine après ma reprise. Reprise assez compliquée sur tous les plans, ce qui fait que j’ai assez peu lu, à ma grande frustration…

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Lundi – vendredi: ayant trouvé en bibliothèque le 2e tome de la série conseillée par Lynley et ayant dévoré le tome 0, j’espère faire une lecture qui se dévore:

La trilogie du Baztán, tome 1 : Le gardien invisible (El guardián invisible). De Dolores Redondo. Editions Folio policier. 528 pages. 2013 pour la vo. 2021 pour cette édition.

Résumé: Le cadavre d’une jeune fille est découvert sur les bords de la rivière Baztán dans une étrange mise en scène. Très vite, les croyances basques surgissent : et si toute cette horreur était l’oeuvre du basajaun, un être mythologique ? L’inspectrice Amaia Salazar, femme de tête en charge de l’enquête, se voit contrainte de revenir sur les lieux de son enfance qu’elle a tenté de fuir toute sa vie durant. Jonglant entre les techniques d’investigation scientifique modernes et les croyances populaires, Amaia Salazar devra mettre la main sur ce gardien invisible qui perturbe la vie paisible des habitants d’Elizondo.

On est ici dans une chasse au serial killer assez classique sur le fond et sur la forme, si ce n’est qu’un élément fantastique se glisse plus ou moins subtilement au coeur de l’intrigue. Avec le tome 0, nous faisions une incursion dans le vaudou et les croyances de la Nouvelle-Orléans. Ici c’est le folklore basque que l’autrice nous propose de découvrir, même si l’enquête en elle-même reste très terre-à-terre.

Le récit est globalement bâti sur 2 trames: le présent et la recherche du meurtrier et le passé d’Amalia, avec ce qu’il suppose de traumatismes et de violence. Les 2 sont plus ou moins liés, puisque l’enquête est menée dans le village où l’héroïne a grandi. Sa vie familiale tient une place importante dans l’histoire, que ce soit ses relations avec ses soeurs et sa tante ou celle avec son mari.

Outre l’enquête, quelques thèmes liés aux femmes sont abordés, notamment le sexisme dans le milieu professionnel et l’injonction à être mère. La façon dont ce dernier point est traité m’a un peu dérangée, la question du désir de maternité du personnage n’étant pas assez traitée d’une façon qui m’ait convenu.

Dans l’ensemble, ça a été une bonne lecture. L’enquête est bien menée et, même si l’aspect familial de l’intrigue tenait un peu trop de place pour mon goût, je n’ai pas eu de mal à me sentir embarquée dans l’intrigue.

Cependant, j’ai trouvé qu’il y avait certaines incohérences entre ce qui nous est dit ici et ce qui était développé dans le tome 0. J’espère qu’une explication satisfaisante à ces points de détail sera apportée dans les autres tomes, parce que ça m’a semblé être un gros défaut. D’autre part, la construction de l’intrigue était plus équilibrée et mieux réalisée dans La Face Nord du Coeur, mais ça semble normal: s’agissant d’un préquel écrit postérieurement, il est logique que l’autrice se soit améliorée avec l’expérience.

En bref, une lecture qui ne m’a pas entièrement convaincue, mais dont l’aspect policier a fonctionné. L’incursion dans le folklore basque était un bonus intéressant.

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Vendredi – dimanche: ayant des difficultés à lire, je prends un roman dont je sais qu’il sera facile à avancer:

Jalna tome 2: Matins à Jalna (Morning at Jalna). De Mazo de la Roche. Editions Le livre de poche. 384 pages. 1960 pour la vo. 1973 pour cette édition.

Résumé: Jalna: une belle propriété au bord du lac Ontario. La famille Whiteoak y cultive le bonheur. Mais la guerre civile américaine éclate. La sereine atmosphère de Jalna est menacée.

J’avais lu le tome 1 de la série pendant mes vacances et, étant dans une optique de ne plus faire traîner mes séries en cours, je me suis lancée dans ce tome 2 avec d’autant plus de plaisir que j’ai déjà lu cette série à l’adolescence et je sais qu’elle se dévore facilement.

J’ai malgré tout rencontré 2 problèmes avec ce livre: d’une part j’ai constaté après coup que ce tome est le 2e chronologiquement, mais pas dans l’ordre d’écriture (le tome 1 n’était pas non plus le 1er, semble-t-il… J’aurais aimé le savoir avant de commencer la série…); d’autre part on parle ici de la Guerre de Sécession et la façon dont la question de l’esclavage est traitée m’a fait bondir!

Les personnages, qui ne m’étaient pas particulièrement sympathiques dans le tome 1, sans que ça gêne mon plaisir de lecture, m’ont ici été profondément antipathiques et j’ai eu du mal à croire (et j’ai ressenti de la colère, aussi) qu’une autrice de 1960 traite le sujet de l’esclavagisme de cette façon.

Malgré tout, le roman se lit facilement et, si les non-aventures de la famille Whiteoak ne sont pas très palpitantes, je reste néanmoins curieuse de redécouvrir la suite, en espérant que les autres tomes n’abordent pas aussi mal des sujets importants.

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C’est tout pour cette semaine-là. Ce n’était pas la meilleure du mois, ni sur la quantité, ni sur la qualité, mais ce n’était pas non plus mauvais. Peut-être que mes attentes étaient trop élevées?

Comme d’habitude, si vous avez lu ou comptez lire un des livres présentés dans ce billet, si un des sujets abordés vous inspire des réflexions ou si vous voulez juste papoter, vous savez quoi faire dans les commentaires 😉

Et pour vous, c’était comment ces dernières semaines? J’espère que vous avez fait de bonnes lectures. Des titres à me conseiller?