Journal de lecture du 8 au 14 avril

Déjà lundi mardi et donc le moment de vous parler de mes lectures de la semaine dernière 🙂 ça n’a pas été un semaine très prolifique: je n’ai terminé mes lectures déjà en cours que jeudi et dimanche. Heureusement, je me suis rattrapée un peu pendant le week-end!

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Lundi-jeudi: je peine un peu sur mon roman en cours:

Les sombres Feux du Passé (A Gesture Life). De Lee Chang Rae. Editions de l’Olivier. 368 pages. 1999 pour la vo. 2001 pour cette édition.

Résumé: À Bedley Run, petite ville de l’État de New York où il tient depuis trente ans un magasin de matériel médical, le « docteur » Hata mène une existence calme et respectable. Ce discret célibataire a adopté une fillette d’origine coréenne. Quand elle se révolte contre lui et rejette son code de valeurs, le « docteur » Hata est désemparé. Il remâche cet échec, ressasse sa vie, jusqu’à laisser émerger le drame enfoui dans sa mémoire.
Lorsqu’il était officier dans l’armée japonaise durant la Seconde Guerre mondiale, cinq jeunes Coréennes furent amenées dans leur campement pour servir de « femmes de réconfort » aux soldats. Amoureux de l’une d’elles, il tenta d’accomplir un acte héroïque, et précipita la tragédie.
Tandis que se dénouent les fils de son existence, Hata comprend que sa conduite exemplaire et sa réserve masquaient un profond sentiment de honte. Et qu’il lui faut maintenant affronter les fantômes.

Le plus gros bémol que j’ai à souligner à propos de ce livre, c’est que le résumé donne une impression erronée de ce qu’on va y trouver, même si les éléments qu’il décrit sont bel et bien présents dans l’histoire. Il faut environ 120 pages, soit le tiers du roman, avant de réellement entendre parler de la guerre, et encore plus longtemps pour que le sujet des femmes de réconfort soit abordé. Quant à la fillette adoptée par le narrateur, si sa relation avec lui reste centrale, elle n’est finalement pas aussi présente que je l’aurais cru.

Outre ce résumé biaisé, ce qui m’a posé problème, c’est d’être constamment dans la tête du « docteur » Hata. J’ai éprouvé une sensation de malaise tout au long de ma lecture, et pas à cause de ce que met en avant la dernière phrase du résumé (je n’ai pas souvenir que le narrateur prétende avoir honte…), mais parce que la personnalité qui transparaissait à chaque phrase me mettait mal à l’aise. Il m’a semblé qu’il y avait quelque chose de profondément dérangeant dans ce protagoniste et je n’avais pas envie d’être dans sa tête, ce qui est le cas tout au long du livre.

Une déception, parce que j’en attendais autre chose et que mon immersion dans le personnage a été très inconfortable, même si certains sujets abordés sont intéressants.

Trigger warning: guerre, meurtres, viols, violences envers les femmes, etc.

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Lundi-dimanche: je lis un livre conseillé par… Lynley, déjà en cours la semaine dernière.

Mais qui a attrapé le bison de Higgs ? De David Louapre. Editions Flammarion. 176 pages. 2016.

Résumé: Les premiers hommes, le Big-Bang et le boson de Higgs vous intriguent ? Vous fourmillez de questions sans toujours oser les poser à haute voix ? Ce livre est fait pour vous ! Laissez le créateur de la chaine Youtube « Sciences étonnantes » (près de 100000 abonnés) vous révéler ses découvertes préférées.
Vous n’avez qu’une vague idée de ce qu’est un atomes ? Un gène ? Une probabilité ? Embarquez, vous en savez bien assez !

Ce livre m’avait été conseillé par Lynley il y a des années (si vous m’avez conseillé un livre récemment, ne soyez pas pressé-e de le voir ici ^^) et je n’avais jamais pris le temps de le lire, mieux vaut tard que jamais! On est dans la vulgarisation scientifique vraiment accessible, mais j’ai avancé lentement dans ma lecture pour bien assimiler ce que je lisais.

J’ai peu de choses à dire sur cette lecture, c’était intéressant et instructif, j’ai appris des choses sans que ça soit fastidieux ou ennuyeux. J’avoue avoir passé les chapitres traitant trop de maths, qui me demandaient un trop gros effort pour essayer de comprendre des idées que j’allais oublier avant même de terminer le chapitre 😆

Le seul point négatif n’en est pas vraiment un vu le genre d’ouvrage: c’est présenté de façon très didactique à travers les filles de l’auteur qui lui servent ici de « candide ».

Les sujets abordés sont variés, certains m’ont plus intéressée que d’autres. Dans l’ensemble, c’était une bonne lecture, je vous la recommande si, comme moi, votre esprit est tout sauf scientifique ^^

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Samedi-dimanche: je me plonge dans un roman qui me faisait envie depuis sa sortie, mais dont je craignais qu’il soit trop jeunesse pour moi:

Le château solitaire dans le miroir (Lonely Castle In The Mirror). De Tsujimura Mizuki. Editions Milan jeunesse. 520 pages. 2021 pour la vo. 2022 pour cette édition.

Résumé: En effleurant le miroir scintillant qui se trouve dans sa chambre, Kokoro est envoyée dans un beau château, où une petite fille l’accueille. Cette dernière lui explique qu’elle doit accomplir une quête fantastique en moins d’un an, qui lui permettra de réaliser le souhait de son choix. Mais Kokoro doit faire face à six autres adolescents durant cette mission.

Le problème de ce livre, c’est que le résumé donne l’impression qu’on va être uniquement dans une quête initiatique se déroulant dans un univers fantastique de type fantasy portal. Or, si cet aspect est bel et bien présent, ce n’est absolument pas le sujet du roman. On est ici dans un récit dont les sujets principaux sont le « refus scolaire » (entre guillemets parce que je ne connaissais pas l’expression) et le harcèlement et les violences scolaires.

C’était donc une lecture beaucoup plus sombre que ce à quoi je m’attendais. L’ambiance est souvent pesante, oppressante. Si vous avez été victime de ce genre de choses, ça peut être douloureux de lire certains passages.

Outre cela, ça m’a semblé très long pour un roman destiné aux jeunes lecteurs (la maison d’édition ne cite pas d’âge, mais je dirais que la cible serait les 13-15 ans, voire 12 ans pour de gros lecteurs), je ne connais pas d’ados de cet âge qui lirait plus de 500 pages aussi denses en texte et en thématiques difficiles. Et si votre enfant souhaite le lire, je vous recommande très vivement de le lire et d’en discuter avec lui/elle.

En tant que lectrice adulte, je l’ai lu pendant un week-end où je n’avais rien d’autre à faire et je n’ai pas eu de mal à avancer. C’est bien écrit/traduit, mais c’est un texte destiné aux ados, donc ça ne présente pas de difficultés, même si l’univers est assez riche. D’ailleurs j’ai compris assez rapidement 2 ou 3 éléments-clés de l’histoire. ça n’a pas entravé mon « plaisir » de lecture (entre guillemets parce que ce n’était pas un plaisir de lire les sévices infligés aux enfants), mais ça a remué pas mal de mauvais souvenirs et, même si j’avais envie de rester plus longtemps avec les personnages, je ne crois pas que j’aurais pu supporter de faire traîner cette lecture vu les sujets abordés.

Trigger warning: agressions, harcèlement et violences scolaires, phobies, négligences parentales, agression sexuelle (ce n’est pas décrit explicitement, seulement suggéré), maladie, mort, etc.

Une lecture vraiment prenante, un indispensable si vous travaillez avec des enfants (certains instits/profs pourraient se dessiller les yeux), peut-être même indispensable pour tout le monde…

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Dimanche: après la lecture assez lourde que je viens de refermer, je me lance dans une BD pour terminer le week-end de façon plus légère.

Peau d’homme. De Hubert et Zanzim. Editions Glénat. 159 pages. 2020.

Résumé: Dans l’Italie de la Renaissance, Bianca, une demoiselle de bonne famille en âge de se marier, est présentée à son futur époux Giovanni, un riche marchand, jeune et plaisant. Alors que les noces approchent, l’attribut secret transmis par les femmes de sa famille depuis des générations, la peau d’un homme à la beauté stupéfiante, qu’elle peut revêtir quand il lui plaît, est révélé et légué à Bianca.

Bon, pour une lecture légère, ce n’était peut-être pas l’idéal vu les sujets abordés… Trigger warning: violences physiques et psychologiques envers les femmes et les homosexuels, discriminations, mariages forcés, intolérance religieuse, etc. Là encore, c’est en fait ces sujets difficiles qui font de cette BD une lecture indispensable… Même si le récit se passe à la Renaissance, les thèmes qu’elle développe sont encore d’actualité aujourd’hui, ce que je trouve particulièrement triste et frustrant.

Les dessins sont très particuliers et ne plairont probablement pas à tout le monde. Je les ai trouvés originaux et bien adaptés au récit. La mise en couleur souligne les éléments importants et permettent de repérer l’héroïne facilement.

Une BD très intéressante et qui aborde les sujets de l’orientation sexuelle et de la sexualité de façon subtile, mais sans prendre de pincettes. Je recommande!

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Je termine la semaine avec une lecture que j’ai mise en pause pour attendre ma copinaute de LC:

L’Arcane des Epées, tome 3 : La maison de l’ancêtre (Memory, sorrow and thorn, book 2 : The stone of farewell). De Tad Williams. Editions Pocket, collection Fantasy. 448 pages. 1990 pour la vo. 1999 pour cette édition.

Résumé du tome 1: Simon, quatorze ans, n’a jamais quitté le château du Hayholt où il a grandi dans les jupes des chambrières. Il n’a jamais connu son père et sa mère. Un jour, il deviendra mage, pourvu que le destin lui soit favorable. Un mystère plane sur le grand château. Le roi Jean, tueur du dragon Shurakai et souverain de toutes les nations humaines, est à l’agonie. Bientôt son fils aîné, le prince Elias, ira siéger sur le Trône du Dragon. Et des complots se trament dans l’ombre. La mort du roi Jean est très attendue. Elle pourrait libérer un terrible maléfice… Une société plus ou moins secrète, la Ligue du Parchemin, voit venir le danger. De grands desseins sont en jeu. Pour que survive le monde, Simon devra résoudre un jour l’énigme légendaire des Epées du Pouvoir. Mais on ne l’a pas prévenu.

Mon avis sur le tome 1.

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C’est tout pour la semaine dernière! Je n’ai pas lu autant que je l’aurais voulu pendant la semaine, mais je me suis rattrapée pendant le week-end 🙂 Si vous ne devez retenir qu’un seul titre parmi tout ça, c’est définitivement Le Château solitaire dans le Miroir que je vous conseille, suivi de Peau d’Homme 😉

Comme d’habitude, si vous avez lu ou comptez lire un des livres présentés dans ce billet, si un des sujets abordés vous inspire des réflexions ou si vous voulez juste papoter, vous savez quoi faire dans les commentaires 😉

Et pour vous, c’était comment la semaine dernière? Vous avez fait de bonnes lectures? Des titres à me conseiller? 😉