Emprunts bibliothèque

Je suis allée à la bibliothèque il y a quelques jours, voici ce que j’ai rapporté 🙂

Silence (Chinmoku). De Shusaku Endo. Editions Folio. 304 pages. 1966 pour la vo. 2010 pour cette édition.

Résumé: Japon, 1614. Le shogun formule un édit d’expulsion de tous les missionnaires catholiques. En dépit des persécutions, ces derniers poursuivent leur apostolat. Jusqu’à ce qu’une rumeur enfle à Rome : Christophe Ferreira, missionnaire tenu en haute estime, aurait renié sa foi. Trois jeunes prêtres partent au Japon pour enquêter et poursuivre l’oeuvre évangélisatrice… Dans ce roman encensé par la critique internationale, Shûsaku Endô éclaire une part méconnue de l’histoire de son pays. Ce roman d’aventures se fait réflexion sur le caractère universel des religions et le sens véritable de la charité chrétienne, témoignage étonnant des relations complexes entre Japon et Occident.

J’ai déjà lu ce livre, je vous en reparlerai en détail dans mon prochain journal de lecture. Je peux déjà vous dire que le résumé induit en partie en erreur sur le contenu (il devrait commencer à « trois jeunes prêtres »).

Le Chant du Sabre (칼의 노래). De Kim Hoon. Editions Gallimard, collection Du monde entier. 327 pages. 2001 pour la vo. 2006 pour cette édition.

Résumé: Yi Sun Shin est condamné à mort. Lors de la première bataille de l’armée coréenne face à l’envahisseur japonais, il a désobéi au roi pour sauver ses hommes. Nous sommes en 1592, et lorsque la défaite menace le royaume peu de temps après, seul Yi Sun Shin paraît en mesure d’éviter le pire. Sa condamnation est levée, et il est nommé commandant en chef de la flotte coréenne. La guerre sera longue, et se jouera essentiellement sur la mer. Yi est un stratège hors pair ; les batailles navales qu’il mène – et gagne – sont un modèle d’intelligence. Elles n’en sont pas moins exemptes de cruauté, et le commandant nous décrit autant ses doutes et ses angoisses que la violence du sabre : les succès militaires de chaque côté se mesurent en nombre de têtes tranchées. Comment échapper à la cruauté quand on doit faire son devoir ? Et comment oublier la mort de son propre fils, ou le parfum d’une femme aimée, dans la solitude du pouvoir ? Ce récit d’un homme qui affronte une mort certaine, et qui s’interroge sans cesse sur le sens de sa vie, est d’une beauté et d’une poésie bouleversantes. Les pleurs du sabre – ce sabre qui vibre au moindre mouvement intérieur de son maître – répondent aux pleurs silencieux du héros, pour devenir chant…

Du même auteur, j’avais lu Le Chant des Cordes, que j’avais vraiment beaucoup apprécié et j’ai très hâte de lire celui-ci 🙂

Une sacrée mamie tome 1 (Gabai saga no gabai bachan). De Shimada Yoshichi et Ishikawa Saburo. Editions Delcourt. 433 pages. 2009 pour la vo. 2020 pour cette édition.

Résumé: 1958, Hiroshima. À cette époque au Japon, il est difficile pour une jeune femme d’élever seule ses deux fils. Acculée, Hideko décide un jour de confier son plus jeune garçon, Akihiro, à sa mère qui vit à la campagne. Arrivé chez sa grand-mère, une vie complètement nouvelle va commencer pour Akihiro. Pas facile de quitter la campagne quand on n’y est pas préparé !

J’ai entendu parler de ce manga sur la chaîne Ev3.lecture, qui a su éveiller ma curiosité. Je l’ai commencé et je lis un chapitre par-ci par-là. On est dans un récit type tranches de vie facile à suivre, mais sans vraiment de gros enjeux. ça se lit bien sans être franchement marquant à ce stade, même si j’apprécie beaucoup le personnage de la grand-mère.

Mãn. De Kim Thúy. Editions Liana Levi. 143 pages. 2013.

Résumé: Le parcours de Man, qui quitte Saïgon pour épouser un Vietnamien installé au Québec. Dans le restaurant de son mari, elle fait revivre les plats traditionnels de son enfance tout en s’imprégnant de la culture occidentale.

De cette autrice, j’ai lu Ru et Em, les 2 ont été des lectures très marquantes malgré leur brièveté. J’ai hâte de découvrir aussi celui-ci, même si le contexte de la cuisine n’est pas vraiment mon truc en général.

Vers l’autre été (Towards another summer). De Janet Frame. Editions Joëlle Losfeld. 264 pages. 2007 pour la vo. 2011 pour cette édition.

Résumé: Grace Cleave, une écrivaine néo-zélandaise « expatriée » à Londres, est en vacances dans le nord de l’Angleterre. Son hôte lui demande pourquoi elle a abandonné sa terre natale : « Vous ne voudrez jamais y retourner ? J’ai été officiellement déclarée folle en Nouvelle-Zélande. Y retourner ? On m’y a conseillé pour mon salut de vendre des chapeaux. »

Janet Frame explore les thèmes du voyage, du retour, du mal du pays et de l’appartenance. Écrit en 1963, Vers l’autre été est un texte d’une justesse exquise, précurseur et annonciateur de son autobiographie. Malgré la pression, Janet Frame n’a jamais consenti à faire paraître ce roman de son vivant, le trouvant trop « embarrassant personnellement », mais a toujours manifesté le désir d’une publication posthume.

J’ai découvert l’existence de l’autrice récemment, grâce à Les Sorcières de la Littérature lu pendant Mars au féminin, et j’étais vraiment curieuse de lire un de ses livres. C’est l’une de mes lectures en cours et je la trouve assez surprenante dans l’écriture, ce qui la rend d’autant plus intéressante. On en reparle dans mon prochain journal de lecture 😉

La légende du héros chasseur d’aigles, tome 1: La loyauté des armes et du sang. De Li Zhiqing et Jin Yong. Editions Urban China. 402 pages. 2017.

Résumé: Dans la Chine du XIIe siècle, deux braves amis sont assassinés par des envahisseurs. Afin de les venger, leurs fils respectifs décident de se former aux arts martiaux. Mais si l’un choisi la voie de la droiture et de la justice, l’autre est fasciné par le pouvoir et la puissance… Vengeance, amours, trahison, loyauté, amitié : tous les ingrédients d’une grande épopée sont réunis dans ce récit initiatique, pour le plus grand plaisir du lecteur.

Après avoir lu Pierre rouge, Plume noire la semaine dernière, j’avais envie de rester un peu dans le même genre de récit historique. Même si on est dans le wuxia plus que dans l’historique pur, je suis vraiment curieuse de découvrir cette histoire. Par contre, j’ai eu la mauvaise surprise de voir que c’est une série assez longue et ma bibliothèque n’a pas tous les tomes à son catalogue…

Couleur de peau, miel tome 1. De Jung. Editions Quadrants. 152 pages. 2007.

Résumé: Jun Jung-sik errait dans les rues de Séoul quand un policier l’a pris par la main pour l’emmener au Holt, un orphelinat américain. Il avait alors 5 ans. Quelques photos, un rapport d’orphelinat… Ses souvenirs tiennent à un fil. Mais les questions le taraudent.
2007 : Jung décide de remuer les souvenirs ou les fantasmes de sa vie, en tout cas d’en finir avec une certaine période teintée de l’incertitude qui ronge. Il se raconte dans ce récit terriblement intime : sa survie en Corée, sa nouvelle famille belge. Une adoption pas toujours très réussie, contrairement à d’autres gamins.
Mais cette histoire est la sienne : il a grandi avec, s’est construit avec, jours après jours, vaille que vaille. Les fous rires, les drames, le quotidien, les bêtises de gosses et les questions sans réponses… Sans aucune réponse ?

J’avais découvert l’existence de cette série grâce à une conférence sur la BD coréenne du Centre culturel coréen (vous pouvez peut-être la trouver encore sur leur chaîne YouTube si ça vous intéresse), mais elle était difficile à trouver. Merci la bibliothèque!

Adlivun. De Vincenzo Balzano. Editions Ankama. 168 pages. 2022.

Résumé: 1847, Douvres. Les autorités britanniques recherchent des marins suffisamment téméraires pour partir à la recherche de l’Erebus et du Terror, deux navires disparus au cours d’une expédition en Arctique. Motivés par la récompense promise, Briggs, le capitaine du Mary Céleste, et son équipage prennent le large. Mais une fois arrivés en terre inuite, ils tombent sur un navire fantôme, trop petit pour être l’Erebus ou le Terror. Leur périple prend alors une tournure inattendue…

Un navire fantôme. J’ai besoin d’en dire plus? ^^

Unica Zürn. Catalogue d’exposition sous la direction d’Anne-Marie Dubois. Editions In fine. 175 pages. 2020.

Résumé: Présentation du parcours personnel d’Unica Zürn, artiste et écrivaine allemande dont les dessins, les gravures, les écrits et documents témoignent de sa place dans la vie artistique et culturelle de son époque.

Je poursuis ma découverte d’artistes femmes dont je n’avais jamais entendu parler pendant mes études d’histoire des arts parce que mes profs étaient trop occupés à parler d’artistes hommes…

Gilgamesh. De Jens Harder. Editions Actes sud, L’an 2. 145 pages. 2017 pour la vo. 2018 pour cette édition.

Résumé: Un ami d’argile, les prostitués du temple, le bâtisseur de l’Arche – voilà quelques-uns des personnages qui accompagnent Gilgamesh dans l’accomplissement de ses grands travaux. Souverain despotique condamné par les dieux à défier un géant féroce puis le Taureau céleste avant de chercher l’élixir de vie, le roi d’Uruk va vivre une véritable odyssée, au cours de laquelle il perdra presque tout ce qui lui est cher, mais finira par se trouver lui-même.

Une petite incursion dans la BD allemande et la mythologie sumérienne, pour changer un peu de mes lectures habituelles. Je suis d’autant plus curieuse de découvrir cette version que Robert Silverberg, un auteur de SFFF que j’apprécie beaucoup, en a fait un roman que j’hésite à lire.


C’est tout pour cette fois (c’est déjà beaucoup ^^), je suis assez contente de ma sélection, même si j’étais un peu frustrée que d’autres titres qui me faisaient envie ne soient pas disponibles.

Bien sûr je ne vous montre pas tout ça juste histoire de vous montrer. ça m’intéresse de savoir si vous avez lu ces livres et ce que vous en avez pensé, s’ils vous tentent ou pas du tout. Vous savez quoi faire dans les commentaires 😉

Est-ce que vous êtes abonné-e à une bibliothèque? Quelles belles découvertes avez-vous faites de cette façon?

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15 commentaires pour Emprunts bibliothèque

  1. Belle fournée d’emprunts 🙂 J’aime beaucoup voir ce que tu empruntes/lis car ce sont la plupart du temps des livres qu’on ne voit pas ailleurs ou très peu.

    Très intriguée par Le Chant du Sabre et Adlivun est dans ma wish list.

    Bonnes lectures !

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  2. tampopo24 dit :

    Quelle belle fournée !
    Silence est celui qui m’attire le plus mais les autres titres asiatiques également et j’ai beaucoup aimé Sacré mamie 💕
    Bonnes lectures !

    Aimé par 1 personne

  3. Je n’ai entendu parler que des deux premiers roman, le reste je ne connaissais pas !

    Aimé par 1 personne

  4. Carfax dit :

    bonjour, comment vas tu? une sacrée mamie me tente bien. à l’occasion. actuellement je rattrape mon retard sur Valkyrie Apocalypse. passe un bon week end et à bientôt!

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  5. Allys dit :

    Une belle brochette de livres. J’avais lu l’Epopée de Gilgamesh traduite par Jean Bottero et j’ai adoré. Mais il s’agit là de la traduction des tablettes.
    Je ne connais pas les adaptations qui existent, comme cette BD que tu as trouvée.
    Je te souhaite de belles lectures. 🙂

    Aimé par 1 personne

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