Destination New York

Destination New York, d’Hergé, est le 2e tome des Aventures de Jo, Zette et Jocko.

Cette BD est la démonstration parfaite du postulat suivant: je suis une cruche. Parce qu’en fait, c’est en la lisant que je me suis rendu compte qu’il fallait obligatoirement lire le tome 1 d’abord. Vous allez me dire, vu que c’est un tome 2, j’aurais dû m’en douter. Eh ben non, figurez-vous, parce qu’en fait je croyais que les BD de cette série étaient des loners et qu’on pouvait les lire dans l’ordre qu’on voulait. Là, je me basais sur mon très lointain souvenir des mercredis à la bibliothèque de mon enfance. Et là, vous pouvez constater mon niveau de cruchitude, puisque même en les ayant déjà lus, j’ai quand même commencé par le tome 2…

Cette démonstration faite, venons-en à Destination New York, qu’il ne faut donc pas lire avant d’avoir lu le tome 1: Le Testament de Mr Pump.

Heureusement, l’éditeur avait prévu qu’il y aurait des cruches dans mon genre parmi son lectorat et il y a un résumé au début. Je sais donc que le testament de Mr Pump offrait 10 millions de dollars à quiconque inventerait un avion capable de relier Paris et New York en atteignant la vitesse de 1000 km/h (pour cette somme, je veux bien inventer des trucs aussi, ça financerait mon addiction aux livres). Le père de Jo et Zette a inventé cet avion, mais des vilains mal intentionnés veulent saboter l’appareil. Afin de sauver le prototype, les 2 enfants se sont enfuis à bord de l’avion avec leur animal de compagnie, le singe Jocko. Destination New York raconte leurs pérégrinations aux 4 coins du monde, poursuivis par les méchants, alors que la date limite pour gagner les 10 millions se rapproche.

L’histoire est très tirée par les cheveux dès le départ (les gamins ont quoi? 12 ans?) et est un peu naïve, mais c’est très joliment raconté et plutôt rigolo si on n’est pas trop attaché au réalisme.

Pour ce qui est du dessin, c’est Hergé, on reconnaît son style et, en ce qui me concerne, je l’apprécie. Les couleurs sont vives, les cases sont dynamiques. Tout ça respire la fraîcheur et rappelle Tintin, un personnage lâche même un « Mille sabords » à un moment.

En résumé: une jolie (re)découverte et une lecture très plaisante.