Les Larmes de Machiavel

Les Larmes de Machiavel - Laurent Cardetti

Les Larmes de Machiavel. De Raphaël Cardetti. Editions Belfond. 297 pages.

Florence, 1498. Le corps horriblement mutilé d’un peintre raté est repêché dans l’Arno. Aussitôt, le gonfalonier met son meilleur homme sur l’affaire. Bientôt d’autres victimes sont découvertes. Machiavel et son groupe d’amis se retrouvent mêlés à l’affaire et enquête de leur côté.

Meutres en série, trahisons et magouilles politiques sont au programme de ce roman historique un peu (trop?) tarabiscoté. L’intrigue part un peu dans tous les sens, pour suivre de nombreux personnages. C’est le 1er hic dans cette histoire: il y a un peu trop de personnages à suivre, ce qui fait qu’aucun n’est approfondi et qu’on reste en surface. Ce qui fait aussi qu’on ne s’attache à aucun d’entre eux et que leur sort ne m’a tellement préoccupée.

L’enquête quant à elle n’est pas inintéressante, mais il faut un très long moment avant d’avoir quelques éléments qui permettent de se creuser un peu la tête pour essayer de comprendre ce qui se passe.

Autre point qui m’a un peu gênée: le contexte historique n’est pas tellement développé. On a quelques anecdotes qui donnent quelques images de la vie à cette époque, mais elles sont peu nombreuses et les descriptions sont rares. Du contexte politique, l’auteur ne dit pas grand chose non plus. On sait que le règne des Medicis s’est achevé pour laisser place à la république, que le roi de France cherche la bagarre et on découvre, mais seulement à la fin, que Florence fait la guerre à Pise…

Le style est plutôt agréable, sans être hyper élaboré (pas de termes historiques ou techniques mystérieux pour « faire plus vrai »), ce qui rend la lecture très rapide et ne laisse pas au lecteur le temps de s’ennuyer. Autre bon point: je n’ai pas vu venir la fin.

Les Larmes de Machiavel aurait mérité d’avoir 150 pages de plus, pour approfondir à la fois le contexte et les personnages. Mais s’agissant d’un 1er roman, c’est un honnête divertissement, qui ne demande pas énormément d’implication de la part du lecteur et en fait une lecture d’été tout à fait acceptable, même si je ne pense pas en garder un grand souvenir.

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