L’Autre Voyage de Philéas Fogg

L'Autre Voyage de Philéas Fogg - Philip José Farmer

L’Autre Voyage de Philéas Fogg. De Philip Jose Farmer. Editions Terre de Brume, collection Terres Mystérieuses. 240 pages.

Dans Le Tour du Monde en 80 Jours, Jules Verne n’a pas tout raconté. Il n’a pas révélé à ses lecteurs que Mr Fogg appartenait à une race d’extra-terrestre en guerre avec une autre, les 2 se disputant la domination de la terre. Il n’a pas révélé non plus que ce voyage était un moyen de faire avancer les affaires de son peuple.

Avec ce livre, Philip Jose Farmer remplit les blancs et bouche les trous du récit de Jules Verne. Ce faisant, il entraîne le lecteur dans une histoire mi-SF, mi-steampunk qui dévoile un pan méconnu des aventures de Philéas Fogg. De l’action, des armes mystérieuses, de la téléportation, etc, etc.

Le point fort de cette histoire est de donner une autre dimension au Tour du Monde en 80 Jours, en utilisant les bizarreries des traits de caractères des personnages pour détourner le récit à la sauce SF. C’est aussi l’occasion d’utiliser d’autres personnages de romans (et pas seulement ceux de Jules Verne)  et de s’amuser avec eux. Et je ressors de ma lecture avec l’impression que c’est ce que l’auteur avait envie de faire: s’amuser avec des personnages cultes en réécrivant, ou plutôt en détournant, leurs histoires et leurs motivations.

C’est plutôt sympathique, mais finalement, je retiens surtout le côté embrouillé de certains passages, en particulier le début, et le manque de réponses à la fin. Je dois avouer que si j’ai continué ma lecture jusqu’au bout, c’est parce que j’espérais avoir des explications sur cette guerre entre aliens et sur ce qu’ils sont. Si vous vous lancez dans ce roman, sachez qu’il n’y a pas de véritable réponse. En filigrane tout au long du récit, c’est l’absurdité de la guerre qui apparaît sans que l’auteur ait besoin de souligner les choses.

Au final, cette lecture me laisse un peu mitigée. D’une part, mes souvenirs du roman de Verne datent probablement un peu trop. Les détails sur lesquels s’appuie Philip Jose Farmer n’étaient pas assez vivaces dans mon esprit pour que je fasse la comparaison. Ensuite, la constante répétition des « Verne dit » ou « ce que Verne ne dit pas » a fini par m’agacer. Enfin, cette édition comporte quelques phrases dont le sens ne correspond pas au reste, sans doute des erreurs de traduction (minimes, mais quand on a déjà du mal à avancer dans sa lecture…).

Reste un concept intéressant mis en forme par un auteur que j’apprécie beaucoup. Si cette lecture vous intéresse, je vous conseille néanmoins de relire la version de Jules Verne auparavant 😉

A noter que ce roman est paru également sous le titre Chacun son Tour dans d’autres éditions.

Cet article, publié dans Lecture, est tagué , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.