Le Démon de Malkirk

Les extraordinaires Aventures du Docteur Darwin: Le Démon de Malkirk et autres Histoires. De Charles Sheffield. Editions Terre de Brume, collection Terres mystérieuses. 190 pages. (1982)

Angleterre, 18e siècle. Le Docteur Erasmus Darwin (le grand-père de l’autre Darwin) et son ami Jacob Pole enquêtent sur des affaires bizarres, tels des Sherlock et Watson de l’occulte. Le 1er par intérêt scientifique, le 2e pour des raisons plus pragmatiques: la recherche de trésors.

Le recueil se compose de 3 nouvelles. Le Démon de Malkirk, qui donne son nom au livre, nous fait assister à la rencontre entre les 2 comparses et à leur voyage en Ecosse, sur les traces d’une créature monstrueuse qui veillerait sur un galion rempli d’or. Le Trésor d’Odirex nous emmène en quête de démons qui hanteraient le mont Cross Fell. Le Diable de Cambridge propose une enquête plus terre à terre sur la mort mystérieuse d’un professeur.

Les 3 nouvelles proposent des intrigues très différentes autant dans les circonstances que dans leurs résolutions. La qualité est présente tout au long du recueil et on ne s’ennuie pas une minute à suivre les aventures de nos 2 compères. Chaque histoire nous permet de changer de contexte, de visiter un endroit différent et de rencontrer de nouveaux personnages qui ont une énigme à proposer.

Les héros sont sympathiques et, si l’auteur n’a pas le temps de les approfondir énormément vu la brièveté des textes, il réussit à brosser leurs portraits rapidement, suffisamment précisément pour que le lecteur puisse s’y attacher et se préoccuper de leur sort.

Nous sommes ici dans ce qu’on appelle la Hard Science, c’est-à-dire que les mystères ont tous une explication scientifique, même si on reste à la limite du fantastique tout au long des 3 récits. Et dans les 3 cas, on reste curieux jusqu’à la fin de découvrir l’explication qui sera proposée.

Le style est agréable, fluide, sobre. L’auteur ne s’embarque pas dans de longues descriptions et la résolution des cas est claire et cohérente. Le format nouvelle ne nuit pas aux intrigues, au contraire il est parfaitement adapté au contenu. L’édition quant à elle est très sympa: couverture à rabats, papier de qualité. Le gros hic, c’est qu’il y a beaucoup de coquilles. Rien qui entrave la lecture, mais c’est quand même décevant.

Dans l’ensemble, une lecture très agréable, relativement addictive, servie par une plume de qualité. Je lirai très volontiers d’autres titres de Charles Sheffield (si vous en avez à me conseiller 😉 ). Je recommande 🙂

Cet article, publié dans Lecture, est tagué , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.