Dans les Pas d’Alexandra David-Néel. Du Tibet au Yunnan. D’Eric Foye et Christian Garcin. 308 pages. (2018)
Résumé de l’éditeur: En 1924, déguisée en mendiante tibétaine, Alexandra David-Néel franchit en quatre mois mille huit cents kilomètres de forêts, fleuves, vallées profondes et hauts sommets entre Yunnan et Tibet pour arriver clandestinement à Lhassa, alors interdite aux étrangers.
À presque un siècle de distance, nous avons voyagé sur ses traces. En pleine mutation économique, touristique, uniformisatrice, la civilisation tibétaine est peut-être en train de disparaître sous les coups de boutoir de la raison économique et des intérêts de la géopolitique. Pourtant, le Tibet de 1924 se laisse encore deviner à travers la puissance des rites, du bouddhisme omniprésent, et de la ferveur religieuse de la population, ancrage de l’identité tibétaine menacée. Ce sont ces réalités multiples, qui semblent incompatibles parfois mais qui coexistent pourtant, que nous avons tenté de circonscrire entre le récit de notre voyage et l’évocation de la figure d’Alexandra David-Néel.
J’ai lu ce livre grâce à NetGalley et aux éditions Stock, que je remercie pour cette lecture 🙂 (pour en savoir plus, clic clic sur les logos)
Alexandra David-Néel est une femme que j’ai toujours beaucoup admirée, non seulement pour ses qualités d’exploratrice mais aussi pour son inébranlable détermination. J’avoue cependant que ce que je savais d’elle et de son parcours restait assez superficiel, d’où mon envie d’en apprendre plus grâce à ce livre.
Au vu du résumé, je m’attendais à découvrir un tas de choses sur ses séjours au Tibet grâce au voyage entrepris par les deux auteurs « sur ses traces ». Ce que je n’avais pas compris, c’est qu’on allait se focaliser autant sur l’expérience de Christian Garcin et Eric Foye. On est ici autant dans le témoignage et les souvenirs de voyage que dans le récit biographique. C’est plutôt intéressant, du fait qu’on s’attache également à comparer les conditions de voyage à un siècle d’écart et l’évolution historique de la région.
Là où ça pêche, pour moi, c’est qu’on passe des uns aux autres sans transition, comme si les auteurs suivaient le fil de leurs pensées là où une ligne directrice claire m’aurait davantage convaincue. Un moment on nous cite une lettre d’Alexandra David-Néel à son mari pour sauter directement à une anecdote sur les passagers rencontrés dans un train, puis à une comparaison du Tibet avec des paysages français, puis à l’histoire des dalaïs-lamas, avant de passer aux monuments visités et ainsi de suite. J’ai souvent perdu le fil de ma lecture à force de sauter d’une idée à l’autre de cette façon. Surtout que les sujets abordés étaient intéressants et que j’aurais aimé qu’ils soient plus approfondis, au lieu d’y revenir seulement parfois par petites touches.
Au final, je suis restée sur ma faim avec ce livre. Il y a un tas de choses intéressantes, mais j’ai été frustrée par la façon dont elles étaient traitées. A aborder comme un récit de voyage plutôt que comme un livre documentaire.
Au vu de la couverture je pensais qu’il s’agissait d’un roman fictif. Certaines doivent être enrichissante mais le côté comparatif de chaque époque n’est pas trop pour moi.
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C’est intéressant, mais le format n’est pas du tout pratique je trouve, il y a trop de digressions et de répétitions.
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