Des BD en pagaille

Solo Leveling tome 3. Scénario de Chugong. Dessins de Dubu (Redice Studio). Editions KBooks. 300 pages. 2021.

Mon avis sur les Tome 1 et Tome 2.

Suite aux évènements des tomes précédents, Jin Woo en découvre plus sur les ligues de chasseurs et sur ses propres capacités.

Je m’attendais à tout autre chose avec ce tome au vu de la fin du 2e opus, je n’en ai que plus apprécié ma lecture. On apprend énormément de choses avec celui-ci et, ce qui m’a beaucoup plu, on s’attarde sur l’évolution du personnage principal et de sa relation aux autres protagonistes.

Les dessins et la mise en couleurs sont toujours aussi réussis, il y a beaucoup de détails sur l’environnement et les créatures rencontrées. Et l’aspect jeux vidéos est bien traité, même les personnes ignorantes sur le sujet comme moi peuvent y prendre plaisir.

Comme toujours avec cette série, très bonne lecture, j’ai très hâte de lire le tome 4 🙂

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J’ai pu lire les BD qui suivent grâce au Calendrier de l’Avent Delcourt-Soleil.

I.S.S. Snipers tome 1: Reid Eckart. Scénario de Jean-Luc Istin. Dessin d’Erwan Seure-Le Bihan. Editions Soleil, collection Anticipation. 66 pages. 2021.

Le sniper Reid Eckart et son équipe sont envoyés pour « nettoyer » une planète. Ils découvrent que leur ennemi n’est pas un groupe de colons en rébellion, mais un peuple pacifique qu’on veut spoiler de ses mines.

La BD est sympa, bien que très violente, mais elle est assez classique dans son propos et dans son traitement. C’est un peu un mix entre Robocop et 300, sur fond de méchant empire-dictateur.

Les dessins sont assez réussis, notamment pour les planches mettant en scène l’espace et les vaisseaux qui le parcourent, sans être non plus particulièrement mémorables. Il y a un certain dynamisme dans les scènes de combats. On voyait un peu trop de mutilations pour mon goût.

Si vous appréciez le genre, cette BD vous plaira, mais elle ne m’a pas semblé apporter grand chose de nouveau au genre et je ne pense pas lire la suite. Attention, si la violence et les mutilations vous mettent mal à l’aise, passez votre chemin!

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Chez Adolf tome 1: 1933. Scénario de Rodolphe. Dessin de Ramon Marcos. Couleurs de Dimitri Fogolin. Editions Delcourt, collection Histoire & Histoires. 54 pages. 2019.

Allemagne, 1933. Les habitants d’un immeuble et les professeurs d’un lycée vivent les transformations de leur pays alors qu’Hitler arrive au pouvoir.

Le grand point fort de cette BD est de se placer du point de vue de gens ordinaires et de raconter leur quotidien dans des circonstances dramatiques pour l’Histoire du 20e siècle, ce qu’ils ne savent pas, mais que les lecteur-ices savent. On se focalise essentiellement sur Karl Stieg, qui ne comprend pas bien ce qui se passe. Il ne cesse de clamer qu’il ne fait pas de politique, dans un contexte où n’importe quel détail du quotidien le devient.

Le propos n’est pas édulcoré, on sent la tension monter, l’incompréhension devant certains évènements. On comprend comment les Allemands ordinaires sans préjugés particuliers (pour l’époque, en tout cas), qui avaient de bonnes relations avec leurs voisins sans distinction de religion, se sont laissés peu à peu dépasser par les mesures mises en place par les Nazis, y ont finalement adhéré par peur ou pour obligation et ont été entraînés dans une réaction en chaîne qu’ils ne prévoyaient pas.

C’est très bien fait, assez oppressant du fait qu’on sait où ça va mener.

Les dessins sont assez typiques de la BD franco-belge. Il y a du soin dans les détails, notamment des visages et les vêtements, notamment les uniformes.

Très bonne lecture, je lirai le tome suivant, qui se déroule en 1939, si l’occasion se présente.

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Arctica tome 1: Dix mille Ans sous les Glaces. Scénario de Daniel Pecqueur. Dessin de Bojan Kovačević. Couverture de Manchu. Editions Delcourt, collection Neopolis. 46 pages. 2007.

Un mystérieux tube est découvert au coeur d’un iceberg. A l’intérieur, une fillette, qui s’enfuit, créant la panique dans le laboratoire où on l’avait enfermée. En parallèle, Mismy, conductrice d’un train qui transporte le bien le plus précieux, l’eau potable, est attaquée et s’enfuit pour sauver sa vie.

On est ici dans une histoire d’anticipation qui reprend des éléments déjà rencontrés ailleurs. Le début notamment rappelle La Nuit des Temps de René Barjavel. Ce n’est pas très gênant, on se sent en terrain connu, mais ça n’empêche pas d’apprécier l’intrigue. Il y a un effort fait pour décrire ou montrer des technologies « futuristes » et on nous présente le background du personnage principal assez rapidement (même si de façon un peu maladroite à mon avis.

Les dessins sont sympas, pas forcément le genre que je préfère, en particulier pour les visages, mais ils font le job et s’accordent bien au propos. Les paysages sont ceux que j’ai le plus appréciés. Je trouve également la couverture très réussie, elle donne envie d’ouvrir la BD.

J’ai passé un bon moment de lecture, même si en 46 pages on n’avance pas beaucoup. Malgré tout, je ne pense pas lire la suite: cette série compte déjà 11 tomes et semble toujours en cours, je ne souhaite pas m’investir à si long terme dans une série graphique de ce genre. Mais si le pitch vous attire, n’hésitez pas, c’est une BD sympa.

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6 commentaires pour Des BD en pagaille

  1. Lynley dit :

    Han ! Pour une fois que j’ai lu un truc en même temps que toi ! Le Solo Leveling

    La couverture d’Artica est magnifique mais je préfère privilégier les valeurs sures, vu le peu que je lis ! (ça sera donc les Solo Leveling et les BD d’Albator ! )

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  2. Si je la trouve en emprunt, je tenterai bien à l’occasion Arctica qui change plutôt de ce que j’ai l’habitude de lire…

    Aimé par 1 personne

  3. Ping : La moisson de la semaine dernière | Du côté de chez Cyan

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