Bonsoir, la Rose

Bonsoir, la Rose. De Chi Zijian. Editions Philippe Picquier. 224 pages. 2013.

Xiao’e, une jeune femme un peu paumée à la recherche d’un logement, fait la connaissance de Lena, une vieille chinoise juive qui va lui louer une chambre. Alors que Xiao’e se débat avec son passé et ses atermoiements amoureux, une relation inattendue va se nouer entre les deux femmes.

Je ne suis pas une grande amatrice de littérature contemporaine, à moins qu’elle me permette de voyager et de découvrir le quotidien de personnages très différent du mien. Ajoutons aux raisons qui m’ont attirée vers ce livre le nom de l’autrice, dont Le dernier Quartier de Lune m’avait subjuguée.

Je me suis plongée dans ce livre sans avoir relu la quatrième de couverture ni bien savoir à quoi m’attendre. Si ce court roman ne m’a pas autant transportée que celui cité ci-dessus, j’ai néanmoins passé un très bon moment de lecture.

En tant que lectrice occidentale, j’ai été un peu choquée par la façon dont les relations hommes-femmes sont décrites, même si cet aspect ne m’était pas totalement étranger. Malgré tout, j’ai trouvé le point de vue, qui est celui de Xiao’e parlant à la première personne, très intéressant. Je ne vous cache pas que beaucoup de choses m’ont semblé étranges, mais le décalage culturel n’était pas seul en cause, la personnalité de l’héroïne et sa relation aux autres étant assez particulières.

La plume est fluide, efficace. On a la sensation d’être avec les personnages en Chine du nord, entre traditions, parti communiste et société moderne. La fin m’a semblé un peu abrupte sur le moment, mais après quelques jours de digestion, je crois qu’elle est adaptée à la brièveté du récit.

Malgré tous les évènements qui nous sont racontés et les personnes que nous rencontrons au fil de l’intrigue, c’est finalement la relation entre Xiao’e et Lena qui fait la force de cette histoire. Deux femmes que tout semblait opposer, les secrets qu’elles enfouissaient en elles et la force qu’elles recélaient, dans un monde hostile envers leur sexe, sont finalement au centre d’un récit parfois un peu décousu ou déstabilisant.

Une jolie réussite, un roman à découvrir si la Chine et sa littérature contemporaine vous intéressent, mais également si vous appréciez les portraits de femmes ou les secrets de famille.

Avez-vous déjà lu cette autrice? Lequel de ses autres romans me conseilleriez-vous en priorité? D’autres suggestions d’autrices chinoises?

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4 commentaires pour Bonsoir, la Rose

  1. Appréciant les relations intergénérationnelles, surtout entre femmes, le roman me tente bien, tout comme son aspect culturel, connaissant fort peu la Chine.

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  2. Allys dit :

    Je ne connais pas cette autrice, mais, à te lire, j’ai bien envie de remédier à ce manque…

    Aimé par 1 personne

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