Atelier d’écriture avec Abdelkader Djemaï #2

Samedi 15 novembre, ma médiathèque organisait un atelier d’écriture avec l’écrivain Abdelkader Djemaï, dans le cadre d’une manifestation qui s’appelle Les Ecrivains Voyageurs.

Abdelkader Djemaï est un habitué des ateliers d’écriture, il travaille notamment avec des collégiens et lycéens et il est visible qu’il adore ça. Un auteur tel qu’on les aime: passionné par son travail, chaleureux, accessible. Et très pédagogue.

En 2h30, nous avons fait 4 exercices. Je vous parle du 1er ici. Voici le 2e.

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Exercice 2

A partir du dessin, imaginer une scène.

Désolée on ne voit pas bien (en plus mes talents de dessinatrice laissent à désirer 😆 ). C’est une rivière, avec un arbre, un chat perché dans l’arbre et en dessous un pêcheur qui tient sa ligne dans l’eau.
Là encore, 20 minutes pour écrire un truc.

Comme on partait d’une image, ça a été beaucoup plus facile pour moi (même si j’ai pas mal raturé quant même 😛 ).

Alangui sur une branche qui ployait à peine sous son poids, le chat dormait d’un sommeil de félin – les moustaches écarquillées, la queue agitée d’élégants soubresauts, les oreilles frémissantes. Sous l’arbre, un vieil homme, perdu dans ses pensées, laissait tremper sa ligne dans l’eau calme de la rivière. Bercé par le courant, le bouchon dansait tranquillement sur l’onde claire, petit point coloré et hypnotique. Il s’enfonça brusquement, réveillant presque le pêcheur. Celui-ci se leva, fit jaillir d’un coup sec un poisson argenté qui brilla dans la lumière du soleil. La prise, légère, vola dans les airs. D’un bond gracieux, le chat s’élança, goba ensemble le poisson et l’hameçon et atterrit, satisfait et surpris, sur les genoux du pêcheur ébahi.

Après la lecture des textes, voici les conseils de Djemaï:
Nommer les personnages, les lieux (ici j’ai remplacé de nom de la rivière par « la rivière », mais on avait le nom dès le départ) pour éviter les répétitions et donner une identité à l’histoire.
Donner des détails: quel temps fait-il, quelle saison, personnage jeune ou vieux, etc? + ne pas hésiter à utiliser des adjectifs, mais ne pas abuser des détails sans importance. Le texte, « c’est de l’os et du muscle, pas de la graisse ». Il faut en dire assez pour que le lecteur « voie » la scène, mais ne pas alourdir les phrases, sinon il « n’entrera pas dans l’histoire ».
Penser à « Flaubert et son gueuloir » et lire son texte à voix haute. Si on bute sur les phrases, c’est qu’on a fait quelque chose de travers.

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Je vous parlerai des autres exercices très bientôt 😉

Est-ce que vous avez déjà participé à un atelier d’écriture? Qu’avez-vous retiré de cette expérience?