American Tragedy. L’Histoire de Sacco et Vanzetti. De Florent Calvez. Editions Delcourt, collection Mirages. 112 pages.
L’histoire de Sacco et Vanzetti, immigrés italiens anarchistes, arrêtés et exécutés au début du 20e siècle, pour des crimes qu’ils nièrent toujours avoir commis.
Je connaissais vaguement l’histoire de Sacco et Vanzetti, notamment à travers la chanson de Joan Baez, BO du film consacré à l’affaire. Je dois dire que j’avais tout oublié du film en question, l’ayant vu alors que j’étais trop jeune pour réellement comprendre de quoi il était question. Cette BD était parfaite pour redécouvrir le scandale judiciaire dans lequel cette affaire avait plongé l’Amérique.
L’histoire nous est ici racontée par un vieil homme ayant été témoin « éloigné » des évènements, alors qu’il en détaille les étapes à son petit-fils, à l’occasion de l’anniversaire de l’exécution des 2 hommes. Ce parti-pris de l’auteur a tendance à mettre une barrière entre le lecteur et les personnages. Certaines portions du récit, ici et là, nous plongent plus dans les évènements, mais ils sont rares et la voix-off du narrateur y reste quasi-omniprésente. Malgré tout, le traitement inique réservé aux immigrés indigne, tout comme celui infligé à Sacco et Vanzetti choque profondément.
Le dessin quant à lui est sobre et efficace, ne s’embarrasse pas de fioritures. L’accent est mis sur la tristesse et la misère, grâce notamment à un camaïeu de couleurs aux tonalités sombres. Certaines planches tranchent avec la morosité ambiante, apportant un peu de clarté, sinon d’espoir. La dernière double-page est trop vraie pour ne pas faire peur.
Une lecture très instructive, mais assez déprimante. A lire pour ne pas oublier que nos démocraties ont aussi des tâches indélébiles dans leur histoire.
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Texas Cowboys tome 1. De Lewis Trondheim et Matthieu Bonhomme. Editions Dupuis. 144 pages.
Harvey Drinkwater, journaliste à Boston, débarque au Texas en quête de vengeance, d’amour et d’argent. En compagnie d’Ivy, un vieux cowboy qui va lui montrer toutes les ficelles, le jeune homme va vivre des aventures typiques du far-west.
Cette BD est composée de plusieurs épisodes qui s’entrecroisent au fil d’une chronologie un peu confuse. Ce qui pourrait passer pour un défaut ne nuit en aucune façon à l’intérêt et à la qualité de l’histoire, qui nous entraîne sur les pas de son héros du saloon au désert, du braquage à la table de poker. Divers personnages, plus ou moins sympathiques, mais toujours attrayants, forment la trame d’un univers dur et sauvage, à l’image des meilleurs westerns proposés par le cinéma.
Le dessin et la mise en couleur ont un petit côté vintage très attrayant qui sert efficacement le propos et met le lecteur dans l’ambiance dès la 1e planche. Une BD très sympathique que je vous recommande chaudement.
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Restons calmes! De Soledad Bravi. Editions Casterman. 132 pages.
Soledad se met à la course à pied pour perdre quelques kilos et découvre que ce sport lui permet d’échapper aux choses qui l’ennuient. Comme les remarques désobligeantes de ses ados de filles, entre autres.
J’ai découvert récemment l’auteure avec L’Iliade et l’Odyssée d’après Homère et j’étais vraiment curieuse de découvrir ses autres BD. Celle-ci est très drôle et rafraîchissante et j’ai passé un très bon moment en compagnie de Soledad. J’ai reconnu certains ados de mon entourage dans le portrait qu’elle fait de ses filles, ce qui m’a fait beaucoup rire. Je me suis également retrouvée parfois en l’héroïne et c’était bien sympathique. Le dessin est agréable et les couleurs plaisantes. On ne s’ennuie pas une minute et la lecture est assez rapide. Une BD parfaite pour l’été, toute en douceur et en fraîcheur.
Du côté de chez Cyan 