Une double Famille. De Honoré de Balzac. Editions Le livre de Poche, collection Libretti. 121 pages. 1830.
Une jeune brodeuse pauvre rencontre un homme triste, mais riche.
Mon résumé est plus que succinct, mais il dit tout ce qu’il y a à savoir sur le point de départ de l’intrigue, surtout que le livre est très court et qu’on voit déjà quelle direction va prendre l’histoire avec le titre.
C’était plutôt une bonne lecture, même si l’auteur abuse clairement des descriptions dès les premières lignes, où il donne foison de détails parfaitement inutiles. A défaut d’autre chose, il nous met dans l’ambiance, mais ça peut décourager le lecteur… Si vous avez l’impression que cette lecture ne va pas vous plaire à cause des deux premières pages, ne vous laissez pas rebuter, il y a vraiment une intrigue ensuite ^^
Sans être particulièrement palpitante, cette novella est une intéressante étude de moeurs et une critique de la société de l’époque. L’accent est mis sur la facilité qu’il y a à gâcher sa vie en faisant de mauvais choix, à une époque où ils étaient irrévocables. Le constat fait par l’auteur sur la condition des femmes est particulièrement déprimant pour une lectrice contemporaine, mais nous rappelle à la fois le chemin parcouru depuis et celui qui nous reste à parcourir.
Le point négatif que j’ai à souligner dans cette lecture est la construction du récit. Il n’y a pas de chapitres, toute l’intrigue est déroulée d’un seul jet. Le problème, c’est que parfois des années ont passé ou on change complètement de thèmes et de points de vue entre deux paragraphes, sans que rien dans le format ne nous signale qu’on passe à autre chose. C’est assez déstabilisant et à une ou deux occasions, je ne comprenais pas pourquoi ou comment l’auteur en arrivait là.
Pour le reste, la plume est belle, fluide, pas aussi complexe qu’on pourrait le craindre pour un auteur classique. Le seul aspect qui m’a gênée est l’abus de longues descriptions, dont la plupart n’apporte pas grand chose à l’intrigue, mais ça ne m’a pas empêchée d’apprécier ce livre.
Une bonne lecture, pas indispensable, mais que je ne regrette pas d’avoir faite.
Je vous montre une édition facile à trouver à petit prix, mais j’ai lu cette novella dans cette belle édition. Si vous voulez voir mon avancée dans la lecture de La Comédie humaine ou cette jolie collection, n’hésitez pas à cliquer sur le lien 😉
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Je note, connaissant peu Balzac et appréciant toujours les critiques sociétales. Par contre, je sens clairement que la construction va me faire râler…
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J’espère que ça te plaira malgré le format un peu brouillon 😉
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Tu m’a presque donné envie au début et puis non. Trop d’arguments rebutants pour moi.
Merci pour ton avis très intéressant, comme toujours.
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