Ils ne me laisseront pas un souvenir impérissable #23

Le Chat Noir et autres Histoires extraordinaires. D’Edgar Allan Poe. Editions RBA, collection Les grands maîtres du fantastique.  325 pages. 1832-1849.

Ce recueil rassemble 28 nouvelles. J’en avais déjà lu certaines il y a quelques mois, je ne les ai pas relues. Contrairement à ce que peut laisser penser le titre ou la collection, la plupart de ces récits ne comportent aucun élément fantastique.

Comme avec les nouvelles que j’avais déjà lues, l’auteur ressasse toujours un peu les mêmes thèmes et a tendance à nous noyer sous les considérations philosophiques et/ou ésotériques, ce qui rend la lecture de certaines histoires assez fastidieuse. La plupart du temps ce n’est pas assez fouillé pour être vraiment intéressant ou quand ça l’est, c’est surtout parce que la chute est percutante. Parfois ce qu’a essayé de dire Poe n’est pas clair (ou alors je suis stupide, parce que je n’ai pas compris quel était le propos). Par exemple, si vous avez compris L’Homme des Foules, expliquez-moi, parce que ça m’est passé au-dessus de la tête. Seules une ou deux nouvelles étaient un peu marquantes, et encore. Ce ne sera pas suffisant pour me donner envie de lire à nouveau cet auteur à l’avenir.

Je ne retiens que la plume, mais comme la traduction est de Baudelaire, je ne suis pas sûre de savoir à qui il faut en attribuer le mérite…

Bref, un gros fail.

***

Les Chroniques de Kane tome 2: Le Trône de Feu. Editions Le livre de poche, collection Jeunesse. 436 pages. 2011.

Mon avis sur le tome 1: La Pyramide Rouge.

Suite aux évènements du premier tome, nous retrouvons Carter et Sadie alors qu’ils doivent affronter la fin du monde, qui aura lieu dans cinq jours.

Ce tome est dans la lignée du précédent: des dieux égyptiens, de la magie et de l’action, le tout avec pas mal d’humour. Le problème pour moi reste le même: les héros sont beaucoup trop jeunes pour que l’histoire soit crédible. A 13 et 14 ans, ils se comportent comme de jeunes adultes, d’ailleurs les adultes de l’histoire ne servent à rien, sauf les méchants. Du coup quand ils ont une réaction normale pour leur âge, ça ne colle plus avec l’intrigue.

Cet aspect ne m’avait par dérangée dans la série Percy Jackson, ici je trouve qu’il n’est pas traité correctement et du coup je n’adhère pas à l’histoire. Surtout que le deuxième point qui me gênait est toujours présent aussi: l’intrigue nous est racontée sous forme d’une retranscription d’enregistrements audio et ça ne fonctionne pas pour moi, la façon dont c’est fait ne colle pas avec ce qui se passe.

Bref, j’avais ce tome 2 dans ma PAL, donc je l’ai lu, mais si ça n’avait pas été une LC, j’aurais laissé tomber. Je ne pense pas lire la suite.

***

Les Braises. De Sandor Marai. Editions Le livre de poche. 224 pages. 1942.

Deux vieillards qui ont été les meilleurs amis pendant toute leur jeunesse se retrouvent après quarante ans, pour discuter de l’évènement qui les a séparés.

Cette lecture a eu deux points positifs pour moi: elle m’a permis de découvrir un auteur et de faire un premier pas dans la littérature hongroise; j’ai pu avoir un aperçu de la vie dans l’Empire austro-hongrois avant son démantèlement.

Pour le reste, je dois dire que je me suis profondément ennuyée. Le personnage principal, « le Général » dont on ne nous dit jamais le nom, est particulièrement antipathique. Imbu de sa personne, mesquin, condescendant et borné, il semble être le pur produit de sa classe sociale. Son ami Conrad n’est guère plus attachant, mais comme il parle beaucoup moins, il m’a moins ennuyée malgré ses actes.

Le texte est globalement divisé en deux parties: dans la première, on nous raconte la rencontre entre deux enfants et l’amitié, indéfectible et fusionnelle, qui grandit entre eux. Dans la seconde, c’est l’affrontement des deux vieillards, qui n’est pratiquement qu’un long, très long, monologue. Ici, les évènements qui ont mené à leur séparation sont détaillés pendant la moitié du roman, sans toutefois qu’on obtienne une réponse claire à la fin.

Cet affrontement entre les deux hommes est le prétexte à développer un tas de considérations sur le temps qui passe, sur la vieillesse, sur l’amitié et l’amour. J’ai trouvé que c’était vraiment répétitif et qu’on piétinait beaucoup. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre en ouvrant ce livre, mais j’avoue que j’espérais quelque chose d’un peu passionnant.

Malgré tout, la plume est agréable et j’ai trouvé intéressant de découvrir un auteur hongrois. En dehors de ça, c’était beaucoup trop long par rapport à ce qui était raconté pour mon goût. Du même auteur, j’ai noté Mémoires de Hongrie, qui semble plus autobiographique, j’espère l’apprécier davantage.

Si vous avez lu un de ces livres, votre avis m’intéresse, surtout s’il est différent du mien, n’hésitez pas à me dire si vous pensez que je suis passée à côté de quelque chose en les lisant 😉

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4 commentaires pour Ils ne me laisseront pas un souvenir impérissable #23

  1. Pour le Riordan, le fait que ce soit sous forme d’une retranscription d’enregistrements audio m’intrigue pas mal, même si ça ne semble pas avoir fonctionné avec toi.
    Quant aux nouvelles de Poe, j’ai une édition illustrée par Benjamin Lacombe, alors je me dis que si je ne comprends pas tout (parce que je doute franchement que le problème vienne de ton côté), les illustrations seront au moins là pour me régaler.

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