Batman: 2 aventures entre action et introspection

Batman White Knight tome 2: Curse of the White Knight. Scénario de Sean Murphy. Dessins de Sean Murphy et Klaus Janson. Couleurs de Matt Hollingworth. Editions Urban Comics. 248 pages. 2019-2020.

Mon avis sur le tome 1: White Knight. Billet garanti sans spoilers 😉

Suite aux évènements du précédent tome, nous retrouvons Batman en proie au deuil et aux doutes. Les graines semées par le Joker vont l’obliger à remettre en question ses certitudes et à découvrir comment les combats d’un lointain passé sont devenus ceux du présent.

La fin du tome 1 avait une conclusion satisfaisante et honnêtement j’avais oublié qu’il y avait une suite ^^ Il a fallu cette édition promotionnelle pour me la rappeler et je craignais un peu de ne plus me souvenir suffisamment des détails pour suivre l’intrigue de ce tome 2. Finalement, j’ai raccroché assez facilement les wagons, même si certains éléments du premier opus m’échappaient un peu.

J’ai moins aimé celui-ci: j’ai eu l’impression qu’on ressassait un peu des idées déjà explorées dans d’autres séries consacrées à Batman et au passé de Gotham. Deuil, passé trouble, dualité des personnages, questionnement sur le bien et le mal, etc.

Les dessins sont dans la même veine que ceux du premier tome. Ils font le job, mais ce n’est pas le genre que je préfère. J’ai autant apprécié la mise en couleur et le travail sur les ombres, par contre. ça m’a semblé être raccord avec l’intrigue et les dessins.

Malgré tout, c’était une bonne lecture, même si j’avoue avoir finalement peu de souvenirs précis des détails de l’intrigue. Seule la fin m’a semblé assez marquante pour ne pas oublier totalement ma lecture. Si l’occasion se présente, je lirai le 3e et dernier tome, mais telle quelle, la fin ouverte de ce comics me suffit si elle ne se présente pas.

***

Batman: Sombre Reflet. Scénario de Scott Snyder. Dessins de Jock et Francesco Francavilla. Couleurs de David Baron et Francesco Francavilla. Editions Urban Comics. 272 pages. 2011.

Batman enquête sur des enchères monstrueuses auxquelles sont mêlées à fois la pègre et la haute-société de Gotham. Un autre joueur rejoint bientôt la partie en la personne du fils dérangé de Gordon.

Ici ce n’est pas Bruce Wayne qui se cache sous le masque de Batman, mais Dick Grayson, alias le premier Robin. C’est l’aspect que j’ai le plus apprécié dans ce comics: si les deux comparses ont beaucoup en commun et que Dick semble prendre le même chemin tortueux que Bruce, Dick a à la fois bénéficié et pâti de l’éducation que lui a donnée son père de substitution et mentor, ce qui amène à une série de réflexions assez intéressantes. 

Batman est entouré de ses compagnons habituels, mais Bruce est totalement absent de l’histoire et, si l’ombre du Batman originel plane sur l’ensemble du comics, c’est la jeune génération qui est en première ligne. La présence protectrice d’Alfred ne se dément pas et le commissaire Gordon est également omniprésent: si Alfred relève pratiquement de la divinité domestique tutélaire qui maintient la cohésion de la famille, Gordon personnifie à lui seul le poids des erreurs commises par la génération précédente, le parent condamné à continuellement échouer dans son rôle de père et de protecteur.

Il y a énormément de réflexions intéressantes sur les thèmes de la famille, des responsabilités des parents envers leurs enfants, mais aussi des enfants envers leurs parents; sur la maladie mentale, mais aussi sur la part sombre qui couve en chacun de nous; sur celle, plus classique dans Batman, de la frontière entre le super-héros et le criminel.

J’ai plutôt bien aimé les dessins, je les ai trouvés efficaces et adaptés au propos. Peut-être parfois un peu trop sombres, ce qui ne permet pas beaucoup de détails, mais ça correspond à l’intrigue. J’ai eu un peu de mal avec le dessin de certains visages, ceci dit, j’ai trouvé qu’ils étaient parfois un peu flous.

Je n’ai pas de vrai reproche à faire à ce comics, si ce n’est qu’il demande de déjà bien connaître l’univers de Batman et les relations entre les personnages. Par exemple, je n’avais qu’une très vague idée de ce qui a trait au fils de Gordon et il me manquait beaucoup d’éléments sur le passé de sa famille en général. Du coup ma lecture n’a pas été aussi bonne qu’elle aurait pu l’être, mais malgré tout je l’ai bien appréciée.

A lire plutôt si vous connaissez déjà bien l’univers de Batman, mais c’est une lecture qui vaut le coup d’être faite.

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4 commentaires pour Batman: 2 aventures entre action et introspection

  1. C’est déstabilisant que Bruce Wayne ne se cache pas sous le masque de Batman et je ne suis pas certaine de connaître assez l’univers pour profiter de l’intrigue, mais Sombre Reflet me tente quand même.

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