CIEL tome 4: L’Automne du Renouveau

CIEL tome 4: L’Automne du Renouveau. De Johan Héliot. Editions Gulfstream. 243 pages. (2016)

Billet garanti sans spoiler!

Pour en savoir plus sur la série: L’Hiver des Machines, Le Printemps de l’Espoir, L’Eté de la Révolte.

Suite aux évènements des précédents tomes, nous retrouvons la famille Keller et leurs acolytes pour la « bataille finale »: la résistance parviendra-t-elle à vaincre Big Bug? Nos héros parviendront-ils à se retrouver malgré les évènements? Vont-ils seulement y survivre?

Avec ce 4e épisode, Johan Héliot nous entraîne dans la dernière ligne droite avant la conclusion. L’enjeu est de taille: il s’agit de découvrir si l’Humanité l’emportera sur les Machines ou si les Machines l’emporteront sur l’Humanité. Avec en parallèle un questionnement qui court en filigrane depuis le 1er tome: l’Humanité mérite-t-elle de survivre si sa survie occasionne la destruction de la Terre? A travers cette histoire destinée à la jeunesse, l’auteur propose une réflexion très intéressante sur notre dépendance envers la technologie et notre irresponsabilité face au désastre écologique qui nous guette. C’est d’ailleurs le gros point fort de cette série.

L’intrigue de CIEL tient la route et s’appuie sur les faiblesses et les forces du genre humain pour décrire des personnages ordinaires qui vont se forger un destin hors du commun. Quête initiatique tout autant que dystopie au message écologique, la série distille des éléments suffisamment haletants pour garder l’attention du lecteur jusqu’à la fin. Cependant elle pâtit de son découpage en 4 tomes. Le choix de raconter l’histoire par saisons est pertinente, mais les tomes 2 et 3 donnent l’impression de beaucoup de remplissage. Si le tome 1 est parfaitement maîtrisé, les 2 suivants semblent un peu trop légers dans leur contenu.

Le tome 4 quant à lui semble aller beaucoup trop vite, au point même qu’une scène qui m’aurait semblé capitale n’est pas racontée, mais seulement mentionnée à la fin. D’autre part, la noirceur qui parcourt l’ensemble de la série n’est pas totalement assumée: bien que les personnages ne sortent pas indemnes de cette année cauchemardesque, la conclusion tient un peu trop du happy end pour me satisfaire réellement, d’autant que ce dernier opus, plutôt bref, manquait un peu de développement.

Pour finir, la plume est très agréable, c’est fluide et ça se lit très facilement. L’auteur ne prend pas pour autant son lecteur pour un idiot et propose un vrai contenu, il ne sombre pas dans la romance niaise. Malgré tout, il y a quand même des facilités et si le tome 4 est pratiquement exempt de longueurs, ce n’est pas le cas des tomes précédents.

Une série dystopique qui propose des éléments suffisamment originaux pour attirer le lecteur, mais qui reste un peu frustrante pour un public adulte, donc.

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