Jeux mortels à Pékin

Beijing tome 5: Jeux mortels à Pékin. De Peter May. Editions du Rouergue. 332 pages. 2002.

Pour en savoir plus sur le premier tome (lu avant l’existence de mon blog): 1. Meurtres à Pékin. Et sur les suivants: 2. Le quatrième Sacrifice. 3. Les Disparues de Shanghaï. 4. Cadavres chinois à Houston.

Suite aux évènements racontés dans les tomes précédents, nous retrouvons Li Yan et Margaret à Pékin, peu avant les Jeux Olympiques. Alors qu’ils aimeraient se consacrer à leur vie personnelle, compliquée par le régime chinois, six athlètes de haut niveau sont retrouvés morts dans des circonstances douteuses.

J’ai eu un mal fou à trouver ce tome 5 à un prix raisonnable, alors quand j’ai enfin mis la main dessus, il n’a pas traîné très longtemps dans ma PAL. Ce n’est pas que je sois particulièrement accro à cette série, mais je l’ai commencée il y a tellement longtemps que j’aimerais quand même bien pouvoir y mettre un point final, d’autant plus qu’une de mes résolutions pour 2019 était de terminer un maximum de séries en cours et qu’on ne peut pas dire que j’aie été très efficace là-dessus ^^

La grande qualité de ce tome par rapport au précédent, c’est que les protagonistes ont enfin fini de nous casser les pieds à coups de je-t’aime-moi-non-plus et de triangles amoureux à la noix. L’auteur met toujours en avant leurs problèmes de couple, mais s’attarde surtout sur l’aspect politique que prend leur relation dans un pays tel que la Chine. Les difficultés que ça leur occasionne choquent, mais contribuent à donner une meilleure idée de la vie en Chine à la fois pour les Chinois et pour les résidents étrangers, au début des années 2000.

L’enquête est plutôt bien menée, j’ai apprécié de suivre le travail de police de Li Yan et ses collègues. La partie médico-légale est également bien traitée. Le seul problème étant que j’ai compris très vite quel indice allait apporter la solution du mystère et pourquoi. Le livre date de 2002, alors peut-être qu’au moment de sa publication, l’idée était inédite, mais là, j’avais déjà vu ça cent fois dans des séries policières. Du coup j’ai eu l’impression que les enquêteurs et scientifiques mêlés à l’enquête étaient particulièrement bouchés.

L’autre problème que j’ai eu avec cette lecture, c’est qu’on tombe dans le cliché du grand méchant qui explique son plan et ses motivations à la fin, ce que je trouve particulièrement décevant. C’est bien la peine de construire correctement une enquête pour conclure de cette façon… L’épilogue m’a semblé aussi un peu abrupt, mais ce n’était pas gênant.

Malgré ses défauts, c’est une série que j’apprécie pour son contexte chinois et les différences sociétales et humaines que ça implique par rapport aux livres du genre que je lis habituellement. Et quand on sort des atermoiements amoureux des personnages, j’aime bien Li Yan, qui est un policier intègre et réfléchi.

Une lecture sympathique et plutôt addictive malgré ses défauts. J’espère lire le dernier tome très bientôt. Je conseille si, comme moi, vous êtes intéressés par le contexte chinois. Pour le côté thriller super abouti, ce n’est pas forcément la série idéale, par contre.