L’Homme de Jérusalem

Les Pierres de Sang* tome 1: L’Homme de Jérusalem**. Editions Bragelonne, collection Fantasy. 290 pages. 1987.

Jon Shannow, un pistolero errant en quête de la légendaire cité de Jérusalem, se retrouve mêlé aux conflits entre une veuve et les petites frappes locales.

Toute ressemblance avec un film de Clint Eastwood est voulue et parfaitement assumée: Pale Rider est cité comme source d’inspiration pour le personnage de Jon Shannow et l’ambiance western du roman.

Mais l’auteur ne s’en tient pas au western. On est ici dans la fantasy post-apocalyptique et la mythologie biblique. Autant dire que l’univers de la série est extrêmement riche et s’inspire de beaucoup de choses très différentes.

Ce livre est le premier roman de David Gemmell que j’avais eu l’occasion de découvrir il y a une éteeeeernité et celui qui m’avait donné d’en lire plus. Malgré tout je n’avais jamais lu les autres tomes de la série: ce premier opus peut être lu comme un one-shot, sa conclusion étant parfaitement satisfaisante telle quelle, selon moi.

Malgré tout, j’avais envie depuis longtemps de lire les autres tomes, ce qui est la raison de cette relecture: je n’avais pas de souvenirs assez précis des détails de l’histoire. Et je me suis rendu compte qu’en fait je ne me rappelais que de la première partie et de quelques détails du reste. Cette relecture était donc indispensable. Elle était aussi très chouette, j’ai vraiment passé un très bon moment avec ce livre 🙂

Le mélange fantasy-western-post-apo fonctionne très bien et, si on retrouve pas mal de thèmes déjà rencontrés chez cet auteur, la façon dont ils sont traités ici m’a beaucoup plu. L’histoire en elle-même est bourrée d’action, toujours palpitante et on ne s’ennuie pas. D’autre part, les éléments empruntés à la mythologie biblique sont bien exploités, même si le côté religieux, voire fanatique des personnages n’est pas forcément ma tasse de thé.

Les personnages ne sont pas manichéens, même si certains sont plus « méchants » que d’autres. Jon Shannow lui-même est un anti-héros violent, souvent borné et peu sympathique. Mais les relations entre les protagonistes sont suffisamment complexes pour être intéressantes et on a envie de savoir ce qui va leur arriver. Les personnages féminins restent relativement clichés malgré tout, typique de l’époque d’écriture (1987, aïe) et du genre western.

Très bonne lecture, dévorée très vite. Je suis en train de lire le tome 2 et il se dévore tout aussi vite 🙂

*Cette série est également connue sous le titre de Trilogie Jon Shannow. Elle appartient au cycle plus vastes des Histoires des Sipstrassi, dans laquelle on trouve également les 2 tomes de Les Pierres de Pouvoir et les 3 (ou 4 selon les éditions) du Lion de Macédoine. Ces séries peuvent cependant être lues indépendamment les unes des autres et l’ordre de lecture n’a pas d’incidence sur la compréhension des histoires.

**Ce tome est également paru sous le titre Le Loup dans l’Ombre, qui est la traduction exacte du titre original.

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9 commentaires pour L’Homme de Jérusalem

  1. Encore une couverture qui m’aurait rebutée alors que le mélange entre les genres a l’air ici super efficace. Et puis, si on passe sur les personnages féminins clichés, ça fait du bien des titres où les personnages ne sont pas manichéens ! J’ai d’autres romans de l’auteur dans ma PAL mais si j’accroche à son style, je n’hésiterai pas à y ajouter ce titre, a fortiori s’il ne n’oblige pas les lecteurs à s’engage dans la suite.

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