Harry Bosch et Jack McEvoy: 2 héros de Michael Connelly à la chasse aux tueurs

Harry Bosch tome 5: Le Cadavre dans la Rolls. De Michael Connelly. Editions Points, collection Policier. 494 pages. 1997.

Mon avis sur les tomes que j’ai déjà lus: 1. Les Egouts de Los Angeles. 2. La Glace Noire. 3. La Blonde en Béton. 4. Le dernier Coyote. 11. Deuil interdit. (j’ai commencé à relire la série dans l’ordre, mais j’ai lu aussi L’Envol des Anges et Echo Park (avant le blog), que je compte relire, la série s’améliorant au fil des tomes).

Un homme est retrouvé mort dans le coffre de sa propre voiture. Bosch va mener l’enquête avec sa nouvelle équipe et sous les ordres d’une nouvelle supérieure.

On est ici dans une enquête classique de Harry Bosch: un meurtre, des indices, des fausses pistes, le tout saupoudré de tractations plus ou moins louches au sein de la police et d’un peu de vie personnelle du héros (ce dernier point me chiffonnant un peu, l’auteur ayant tendance à « jeter » une nouvelle femme dans le lit de Bosch à chaque tome).

Je connaissais déjà les grandes lignes de l’intrigue, pour avoir vu l’adaptation de cet opus dans une des saisons de la série avec Titus Welliver, mais, comme ç’avait déjà été le cas avec La Blonde en Béton, il y avait suffisamment de modifications apportées à l’intrigue, en particulier sur la fin, pour que ça reste une lecture intéressante et assez palpitante.

Comme toujours avec Connelly et en particulier avec cette série, les pages se tournent facilement, on a envie d’en savoir plus et on dévore le roman rapidement. La plume est efficace et le fait qu’on suive continuellement Bosch et l’évolution de ses réflexions permet d’être au plus près de l’action.

Une bonne lecture, cette série est vraiment une valeur sûre.

***

Une Enquête de Jack McEvoy tome 2: L’Epouvantail. De Michael Connelly. Editions Points, collection Policier. 544 pages. 2009.

Mon avis sur le tome 1: Le Poète.

Alors qu’il vient de perdre son job au L.A. Times, Jack décide de partir sur un coup de maître en publiant un article digne du prix Pulitzer. Il se penche sur une affaire de possible erreur judiciaire: un jeune dealer aurait avoué le meurtre sophistiqué d’une jeune femme. En menant l’enquête, Jack va attirer l’attention d’un tueur en série particulièrement retors, l’Epouvantail.

Dans cette série, la narration est un peu différente de celle des Harry Bosch. Si ici aussi on suit le héros et son enquête de près, les chapitres consacrés à McEvoy alternent avec ceux qui suivent le tueur. Dès le départ, on sait qui est l’Epouvantail, même si ses motivations et sa psychologie ne nous sont dévoilés qu’au fil de l’intrigue. Le suspense tient donc plus à la façon dont les deux protagonistes jouent au chat et à la souris, ces rôles se trouvant tenus par le journaliste et par le tueur chacun à leur tour.

Si Michael Connelly applique ici aussi une recette qui fonctionne et nous fait tourner les pages très vite, je dois dire que je n’apprécie pas autant les enquêtes de McEvoy que celle de Bosch. La raison étant que je n’aime pas tellement McEvoy et sa mentalité de chasseur de scoop, alors que j’ai beaucoup d’affection pour Bosch et sa soif de justice. Les deux séries se rejoignent sur le point qui me dérange, ceci dit: la facilité avec laquelle les deux héros mettent des femmes dans leur lit à chaque tome. Même si l’auteur s’attache à dénoncer certaines discriminations envers les femmes et les minorités, le sexisme n’est malheureusement pas totalement absent de ses intrigues.

Malgré tout, l’enquête est bien menée, il y a du suspense et de l’action. Certains points concernant le tueur m’ont semblé un peu tirés par les cheveux, mais j’ai l’impression que c’est toujours un peu le cas quand il est question de tueurs en série et ça ne nuit pas à une intrigue qui, malgré quelques longueurs, reste palpitante jusqu’à la fin.

Bonus pour les fans de Connelly: des allusions sont faites aux autres séries de l’auteur et certains personnages font plus ou moins le pont entre elles.

Une bonne lecture, mais les Harry Bosch sont meilleurs à mon avis. Je pense me concentrer sur cette série à l’avenir au lieu de me disperser avec les autres héros de l’auteur.

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12 commentaires pour Harry Bosch et Jack McEvoy: 2 héros de Michael Connelly à la chasse aux tueurs

  1. carine79400 dit :

    C’est bien de continuer Harry Bosch. En plus, j’aime bien la série. Je ne connais pas Jack McEvoy. Il faudra que je regarde ça. Merci cyan 😉

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  2. Les deux sont tentants mais L’Epouvantail m’intéresse peut-être un peu plus… Par contre, c’est pénible ce schéma des femmes qui se jettent dans le lit des deux protagonistes.

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  3. Lynley dit :

    Top ce retour et cette comparaison. Je n’ai pas souvenir d’avoir lu le Poète, donc je ne connais pas McEvoy et je vais peut-être me laisser tenter une fois quand même ! Par contre, je vois que Connelly applique une « recette » commune :
    * un héro – un style d’écriture. Par exemple dans les Mickey Haller, on est dans la tête de Haller
    * ses personnages se croisent. J’avoue que j’adore. Mais ça complique pour suivre le fil rouge de la vie d’un protagoniste puisque parfois, c’est dans une autre série qu’un évènement important (pas forcément majeur) a lieu 😉

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